L’Eglise Protestant Unie de Voiron ( E.P.U.V.) appartient à l’Union Nationale des Eglises Protestantes Unies de France ( E.P.U.F . )
L’E.P.U.F . est l ‘une des églises de la Fédération Protestante de France ( F. P. F. : www.protestants.org.) dont les églises membres se réunissent régulièrement à Grenoble.
L’E.P.U.V. est dirigée par un Conseil renouvelable, tous les 4 ans. Ce conseil appelé Conseil Presbytéral composé de membres élus pour 4 ans par l’Assemblée Générale des membres inscrits de l’Eglise. A noter que les conseillers presbytéraux sont élus à titre personnel et non comme représentants d’une tendance ou d’un groupe de pression. Ils sont choisis pour leurs aptitudes à prendre les décisions avec le seul souci d’obéir à la volonté de Dieu.
Sur le Pays Voironnais ( 85 000 h.) l’E.P.U.V rassemble presque 100 familles.
A l’origine, la société évangélique de Genève a envoyé un pasteur pour Voiron, Tullins, Rives et les environs à partir de 1848.
En 1862, le pasteur Fremaud acquiert au nom du Conseil presbytéral de Grenoble la parcelle n°65, au bord de la route impériale, pour y édifier le temple et le presbytère.
En 1911, la Société centrale d’Evangélisation (de Paris) prend la responsabilité du poste et y nomme un Pasteur. Les activités habituelles de l’église s’y déroulent : cultes, « écoles du dimanche et du jeudi » pour les enfants, scoutisme, soutien aux alcooliques, réunions de prière, conférences…
L’église de Voiron fait partie de l’Eglise Réformée de France, créée en 1938.
La paroisse de Voiron n’est pas épargnée par le mouvement qui commence dans les années soixante et qui vide peu à peu les églises.
Après le départ du pasteur de Mondenard, en 1976, les quelques fidèles qui restent décident, en accord avec l’Eglise de Grenoble, de continuer à faire vivre l’église locale sous la seule responsabilité des fidèles, avec l’aide ponctuelle des pasteurs de Grenoble.
Claude Faure, pasteur, qui avait une activité salariée à plein temps, apporte son soutien théologique à la communauté, jusqu’à son décès en 1980.
En 1977, le terrain est vendu à un promoteur. Celui-ci démolit le vieux temple, et construit des logements, et en échange du terrain, cède des locaux de l’immeuble, à usage de Temple et de salles de réunion.
Ce nouveau temple est inauguré en avril 1981.
Depuis 1980, la paroisse veut vivre et témoigner de la rencontre possible avec le Christ vivant.
« Ma conscience est captive des paroles de Dieu » dit Luther. L’official de l’évêque de Trèves lui répond « Abandonne ta conscience frère Luther…La seule chose consiste à se soumettre à l’autorité établie ». Ce à quoi Luther persiste « Non. Je ne puis autrement. Que Dieu me soit en aide ! ».Boileau conclura : « Tout protestant est un pape la Bible en main ».
Le temps de l’Avent se termine bientôt. Il devrait nous préparer à recevoir la naissance de Jésus,
Dieu fait homme, arrivé dans la discrétion et l’humilité la plus grande, loin de symboliser un roi riche et puissant ! Sachons l’accueillir comme l’ont fait les bergers, dans la joie et avec une confiance totale.
Marie elle-même, à l’annonce de cette maternité non prévue, avait dit à l’ange sans hésiter :
« Qu’il soit fait selon ta parole car rien n’est impossible à Dieu ».
Que cette espérance du Messie, notre sauveur, nous accompagne chaque jour de cette nouvelle année qui commence !
Antoinette Dutilly
Les églises :Notre-Dame de Vouise,
la chapelle de la Grâce,
l'église protestante unie de Voiron.
Vous invitent à vivre ensemble, cette soirée 23 janvier
à 20 h 30 à la chapelle de la Grâce.
La paroisse protestante vous propose de découvrir ou redécouvrir
l'histoire de Balaam lors d'un culte animé par le groupe:
Chacun, Chacune Raconte
Temple de Voiron
(3 Bd du 4 septembre)
le dimanche 25 janvier à 10 h 15
Enfants bienvenus...et même spécialement
attendus !
Culte avec les jeunes et leurs moniteurs suivi d'un moment convivial par
un repas partagé. Il remplace le culte du dimanche 15 mars.
Venez vivre avec nous cette soirée.
Lecture biblique: Actes, chapitre 10, versets 1 à 48 (Pierre et Corneille)
Quelle belle histoire, celle de ces deux hommes tellement différents par leur origine, leur culture, et leur métier : le pêcheur juif et l’officier romain. Et voila que tous deux sont en « copié-collé » dans leur comportement et dans ce qui leur arrive. Leur comportement : les premiers mots les concernant sont pour Corneille, « il adore Dieu fidèlement et il prie Dieu régulièrement », pour Pierre : « Pierre monte sur la terrasse de la maison pour prier » ; deux hommes en prière.
Puis pour Corneille : « un ange de Dieu se montre à lui », et pour Pierre : « Pierre voit quelque chose qui vient de Dieu. Il voit le ciel ouvert et un objet qui descend du ciel » ; ils ont une vision.
Mais le premier des deux, c’est Corneille. Pierre a sa vision plus tard alors que les envoyés de Corneille sont en route vers lui, et il ne le sait pas encore. Cette vision, il a du mal à la comprendre « il ne sait ce qu’il faut en penser ….il est toujours entrain de réfléchir à ce qu’il a vu ».Mais Pierre sait que c’est le Seigneur qui lui parle puisqu’il lui répond : « Non, Seigneur. Je n’ai jamais mangé de nourriture interdite ».C’est l’arrivée des envoyés de Corneille qui, par l’Esprit, lui fait comprendre le sens de cette vision : finis les interdits ! Tous les animaux sont mangeables, égaux. Tous les hommes sont semblables, tous créatures aimées de Dieu et du Christ, son fils, envoyé dans le monde, comme nous l’avons vu tout à l'heure, dans la liturgie : « comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés »et « Vous êtes mes amis ».
Et voila que Pierre accueille ces envoyés, les loge, puis va les accompagner pour une journée de marche. Encore un point commun entre Pierre et Corneille, il y a eu la prière et la vision, mais il y a l’action : Pierre se met en route et par deux fois le texte évoque le comportement généreux de Corneille envers les pauvres, prière et action sont liées. La prière comme préliminaire à l’action, chez ces deux hommes, nous a beaucoup frappés, interpellés sur la place que la prière a pour nous.
MAIS QUELLE PRIERE ?
Ici, après la prière, chacun d’entre eux reçoit un message de Dieu. Leur prière n’est pas décrite. Mais il leur a fallu à tous les deux un silence intérieur, une écoute de la volonté de Dieu pour être capables de capables de recevoir ces visions. Dans notre prière attention au bavardage complaisant
Pensons à la brièveté du Notre Père, donné par Jésus en enseignement de prière à ses disciples. Sachons faire silence, être mendiant de la présence de Dieu. Que ce ne soit pas un moment vain qui ne nous conduirait pas vers une conduite d’amour.
Quelle belle image de l’église et de nos relations humaines ! Nous avons besoin les uns des autres. Précisons : les autres ont besoin de nous, cela nous a été appris depuis longtemps. Mais, aussi, j’ai, nous avons besoin des autres, ce qui est parfois plus difficile à vivre avec notre éducation chrétienne de service. Pierre, ce grand personnage a besoin de ce centenier Corneille pour comprendre ce que Dieu a à lui dire.
Une remarque dans notre groupe : Corneille le romain est visité par un ange comme l’a été la petite juive Marie. Maintenant toute l’humanité est visitée. Nous aussi. La petite histoire d'Odile, Janine, et Isabelle en est un exemple. Odile n'a pas vu d’ange, mais a reçu une inspiration intérieure. Ne serait-ce pas une réponse à sa prière ?
Une question se pose à nous, maintenant. Nous sommes membres d’une église établie, officielle avec sa culture biblique, nous sommes des Pierre, qui sont pour nous les Corneille ?
Qui sont ceux qui, en dehors de notre tradition chrétienne, ont trouvé le chemin du Seigneur, le prient, mais ont peut-être besoin de nous et dont nous avons peut-être besoin. Peut-être avons-nous à être vigilants pour savoir accueillir, visiter ces enfants de Dieu si différents de nous .Comme Corneille a apporté à Pierre, ils peuvent peut-être nous apporter. Je pense à l’ouverture œcuménique, est-elle suffisante, doit- elle évoluer ? Et puis aux hasards de la vie, dans les rencontres que nous pouvons faire auprès de nos voisins, au travail, aux associations de parents d’élèves ou autres, en voyage, en vacances……
Une autre petite question pour finir. Nous avons des vies très pleines des tas d’occupations. N’y a-t-il pas dans tout cela trop de contraintes qui nous interdisent comme à Pierre une relation juste avec le Père et avec les autres ?
A chacun de faire le ménage avec confiance dans l’accompagnement, la sollicitude que ce Père a pour nous. De la part de Pierre, celui qui est au groupe de préparation du culte, je vous transmets : « P.A.P », non il n’est pas devenu catholique, c’est P.A.P. : Prière, Action, Prière !
Amen.
Marie-France Lanz
Notre journée de paroisse, dimanche 28 juin
Après la dispersion de l'été
Nous nous retrouverons pour le culte
Le dimanche 13 septembre à 10 h 15
Dimanche 13 septembre
Programme de la journée:
Au Temple,
A partir de 12 h 30 rendez vous chez Antoinette et Franci Dutilly,
368 route du Petit Criel, Moirans.
Dimanche 22 novembre:
Tu m’as guidé...
Je regarde en arrière
Vers les années passées
Je n’ai pu planifier ma vie,
Car j’étais incapable de la prévoir.
Mais je devine ta main
Qui me conduit.
Je m’émerveille du plan
Selon lequel tu as conduit ma vie.
Les courbes et les lignes droites
De mon destin.
Tu m’as guidé
Et je discerne, après coup,
que ce fut ta main.
Mes vœux furent nombreux à ne pas être exaucés
Et, à présent je vois…
Cela était bon.
Je regarde en arrière
Et je te rends grâces.
Jôrg Zink
Livre de prières
Edition Olivétan
Tu m’as guidé...
Je regarde en arrière
Vers les années passées
Je n’ai pu planifier ma vie,
Car j’étais incapable de la prévoir.
Mais je devine ta main
Qui me conduit.
Je m’émerveille du plan
Selon lequel tu as conduit ma vie.
Les courbes et les lignes droites
De mon destin.
Tu m’as guidé
Et je discerne, après coup,
que ce fut ta main.
Mes vœux furent nombreux à ne pas être exaucés
Et, à présent je vois…
Cela était bon.
Je regarde en arrière
Et je te rends grâces.
Jôrg Zink
Livre de prières
Edition Olivétan
SEMAINE DE PRIERE POUR L’UNITE
DES CHRETIENS 18/25 JANVIER 2016
La célébration est préparée par:
La paroisse Notre-Dame de Vouise, la Chapelle de la Grâce, l’église protestante unie de Voiron.
Marqués par l’histoire douloureuse de leur pays mais également par une vie œcuménique féconde, les chrétiens de Lettonie nous invitent cette année à revisiter notre mission commune de baptisés.
Appelés à proclamer les hauts faits de Dieu
Texte biblique de référence : 1 Pierre 2, 9-10
Au carrefour des traditions catholique, luthérienne et orthodoxe, ils nous proposent pour cette Semaine de prière pour l’unité chrétienne un court extrait de la première lettre de Pierre nous exhortant à proclamer les hauts faits de Dieu.
Le passage choisi rappelle aux chrétiens qu’ils sont une « race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte… » et qu’ils ont été appelés à passer des ténèbres à la lumière. Dieu s’est donné un peuple et celui-ci est missionnaire par nature, il a été choisi pour proclamer que le salut est offert à tous et pour faire briller la miséricorde de Dieu dans le monde.
La mission chrétienne se déploie dans toutes ses dimensions, prophétique, sacerdotale et royale, elle se vit par l’annonce explicite de l’évangile, la prière et le service du monde.
C’est notre vocation baptismale de témoigner des hauts faits de Dieu dans toute notre vie, en guérissant les blessures, en recherchant sans cesse la vérité et l’unité et en s’engageant résolument en faveur de la dignité humaine.
Nous vous invitons à participer à cette célébration œcuménique à l’église Saint-Pierre, rue Sermorens à Voiron
Le vendredi 22 janvier à 20 h 30
Journée mondiale de prière des femmes
Vendredi 2 mars à 20 h
au couvent de la visitation à Voiron
La Journée Mondiale de Prière (JMP) des femmes est un mouvement œcuménique mondial.
Créé en 1887 aux Etats-Unis, son secrétariat est à New York.
Actuellement, plus de 180 pays participent à cette journée de prière.
Une fois par an, nous prions AVEC et non pour les habitants d’un pays.
Cet œcuménisme est novateur. Il sollicite un esprit et un travail œcuménique à tous les niveaux.
Le 2 mars 2018, les chrétiennes du Suriname invitent le monde à prier avec elles.
Elles s’appuient sur le texte de la création de Genèse 1, versets 1 à 31 et ce constat de Dieu:
« Voilà, c’était très bon »
pour nous interroger sur notre responsabilité de chrétiennes et de l’avenir de notre création.
La prière se tient dans les 180 pays et en France (près de 300 lieux). Chaque année, un pays différent conçoit et rédige une célébration œcuménique pour le monde. Ainsi, les mêmes mots déclinés dans la diversité des langues invitent à prier le Seigneur.
La prière est organisée par les femmes, pour toute la communauté : hommes et femmes
Ce que Dieu crée est toujours bon ! Au cours des cinq premiers jours, tout ce qui est nécessaire à la création de l’être humain est prêt. Nous sommes créés à l’image de Dieu. Notre dignité vient simplement de l’amour de Dieu et le Créateur nous tient responsables de la sauvegarde de l’environnement et de tout ce qui vit sur terre. Nous ne devons rien négliger ni rien gaspiller. Il est temps de réfléchir sérieusement à ce que nous avons fait de la création de Dieu.
Quelle est notre contribution à sa restauration ?
Suis-je conscient de faire partie, moi aussi, de la création parfaite de Dieu ?
Le Suriname est un petit état, grand comme un tiers de la France, constitué à 90 % de forêt tropicale à la biodiversité spectaculaire. Mais les femmes Surinamaises nous font partager leurs inquiétudes et leurs préoccupations face à l’avenir de leur pays et de notre planète toute entière. Nous voyons déjà les changements climatiques ; le réchauffement de la planète se fait grandement ressentir dans leur pays. Elles attirent notre attention sur la nécessite absolue de sauvegarder la création.
PAQUES, la fête de la résurrection de Jésus-Christ
Vous êtes tous invités à venir partager votre joie le dimanche 1er avril 2018 à Paladru.
Rendez-vous à 8h45 à Paladru devant chez Daniel et Marie-France Lanz (il faut se garer sur le parking de l'école, à côté du restaurant le Relais des Tourelles)
Nous monterons tous enemble à pied vers un champ près de l'église.
A 9h louange à Dieu en plein air (Ceux qui ont des difficultés pour marcher peuvent aller se garer près de l'église) De retour chez Marie-France et Daniel, petit-déjeuner où nous partagerons les bonnes choses apportées par chacun, suivi par la chasse aux oeufs pour les enfants.
A 11h, célébration du culte.
Nous continerons la journée par un repas partagé. Pensez à apporter quelques chaises...
Dimanche 1 er juillet journnée paroissiale.
Avec Vincent Prasil, on s’occupe de l'école Biblique de notre paroisse, et pour Noël,
avec les enfants, on a préparé une belle fête à laquelle on vous invite.
chants, prières goûter, saynète, marionnette.
Pensez, je vous prie à apporter quelques gâteaux à partager.
(pas mal de gâteaux, même car on a invité largement)
venez avec les amis, la famille, ce sera bien!
Amitiés
Sandra
CANTIQUE DE NOËL:
Mon Jésus, beaucoup de gens se sont réjouis
parce qu’ils t’ont cherché et trouvé.
Moi, je me réjouis,
parce que tu m’as cherché et tu m’as trouvé.
Les bergers de Bethléem, à qui les anges sont apparus,
étaient dans la joie: ils ont entendu le message et ils ont vu.
Mais je suis plus joyeux que les bergers,
parce que j’ai entendu l’évangile de ta propre bouche,
et non des anges.
Tu as dit « Viens à moi, je vais alléger ton fardeau »
Voilà pourquoi je suis plus joyeux que les bergers de Bethléem.
Les mages d’Orient, ils ont vu l’étoile! Ils étaient heureux;
ils t’on cherché et ton apporté de riches présents.
Mais je suis plus heureux que les mages,
car c’est toi qui m’as cherché;
tu m’as apporté le plus riche présent du monde, ton salut.
Voilà pourquoi je suis plus heureux que les mages d’Orient.
Marie est bénie: enfant, tu as habité
pendant quarante semaines dans son sein.
Mais je suis béni plus que Marie,
parce que, tout au long de ma vie,
tu habite dans mon cœur, toi, le Christ ressuscité.
Voila pourquoi je suis béni plus que Marie, ta mère.
Siméon le prophète s’est réjoui et il a chanté:
Mes yeux ont vu le Sauveur!
Je ne t’ai pas vu, mais je crois en toi.
Et comme tu déclares bienheureux ceux qui ont cru sans avoir vu,
J’atteins les sommets de la béatitude.
Johnson Gnanabaranam
Ed Olivétan
Samedi 4 février culte à 18 heures:
Avec Marcel Vette, notre ami artiste, autour des mosaïques
de l’église St Clément de Rome qui parlent d’un chemin de salut dans la foi.
Elles seront présentées au cours du culte.
Dimanche 26 mars 2017
Rendez-vous à 14 h 30
Chers amis.
Le temps passe, l'été est bientôt là et avec lui s'inscrit notre journée de paroisse de fin d'année scolaire.
Comme vous le savez, elle aura lieu
dimanche 18 juin prochain:
elle commencera par le culte au temple à 10h15 célébré avec le pasteur François Dietz qui nous fait le plaisir d'être parmi nous.
******************
La suite de la journée se déroulera chez notre amie Barbara Lucht qui nous a très gentiment proposé sa maison et son jardin. Dans la pièce jointe, vous trouverez ses coordonnées et la route pour aller chez elle à St Cassien, donc pas loin de Voiron. Comme à l'habitude, chacun apportera un plat ou dessert à partager, pain, fromage ou boissons...
Barbara m'a priée de vous dire de ne pas apporter de viande car elle offrira des grillades !! Quelle belle idée ! Un grand merci à elle pour cette proposition. Par contre, sièges pliants et tables de camping sont les bienvenus, éventuellement un parasol et des chapeaux. Merci à vous.
Pour l'après-midi, des jeux bibliques sont prévus, animés par le pasteur. Et si vous avez d'autres idées d'animation ou de discussion, elles sont les bienvenues.
********************
Mais ce ne sera pas notre dernière rencontre avant les vacances
car les 3 jeunes du groupe post caté, Melody, Claire et Esther vous proposent un culte animé par elles
le vendredi 23 juin à 19h au temple.
Elles n'ont pas pu trouver une autre date mais se réjouissent de nous retrouver ce jour là, jeunes et vieux ensemble avant la grande séparation puisqu'elles commenceront leur vie d'étudiantes à la rentrée, pas forcément tout près d'ici ! Alors soyons présents autour d'elles pour cet "Au revoir" et pour leur souhaiter bonne chance !
Bien amicalement
Antoinette
Suite au coronavirus les locaux de l'église de Voiron sont fermés jusqu'a nouvel ordre.
Le tableau à droite vous informe sur les rencontres par téléphone de nos activités
Seigneur,
nous ressentons de l’insécurité et de l’inquiétude.
Nous avons l’impression que les choses échappent à notre contrôle
La peur se propage plus vite que le virus
Mon voisin devient une menace
Les frontières se ferment, les gens se retrouvent isolés
Seigneur, nous comprenons les mesures et les tentatives pour aider
Seigneur, nous ressentons de l’insécurité et de l’inquiétude
Tu es venu sur terre pour guérir, lorsque la peur et la méfiance se répandent
Tu es venu sur terre pour réconforter, lorsque le désespoir et la solitude se font ressentir
Tu es venu sur terre parmi les exclus et les marginaux
Nous te prions :
Donne-nous le courage de faire face à la maladie et à la mort, et de ne pas les accepter comme une fatalité
Donne-nous le courage de répandre l’espoir, lorsque la peur assombrit le monde.
Donne-nous la force d’apporter du courage lorsque les gens se sentent seuls et exclus
Seigneur, nous avons l’assurance qu'à travers ton Esprit, nous sommes connectés en tant qu’Églises, même au-delà de nombreuses frontières. Amen
Préparé par pasteur Sören Lenz,
Secrétaire exécutif à la Conférence des Églises européennes
Suite à la pandémie du coronavirus les locaux de l'église sont fermés jusqu'à nouvel ordre.
Les activités sont indiquées à droite.
Prédication pendant le Culte des Rameaux :Mt 21, 1-11
Jésus a un but : monter à Jérusalem, entrer dans sa ville en tant que roi héritier de David. Il aurait pu entrer sur un char tiré par des chevaux brillamment harnachés. Eh bien non ! il fait cela dans un équipage qui n’a rien de vraiment royal. C’est sur un âne, la monture du pauvre. Jésus est un roi humble.
Jésus était populaire. Souvenez-vous ! Quand il était entré à Capharnaüm, il y a avait tant de monde que l’on avait dû percer le toit de la maison ou il était pour lui amener un paralytique (Mc 2 ). Une autre fois la foule était si pressante, qu’il avait dû monter sur une barque pour leur parler ( Mc 4, 31 ). De même quand il avait nourri 5000 personnes en multipliant les pains. Quand il monte à Jérusalem, le bain de foule est incroyable. Elle le célèbre avec des rameaux ; ce qui confirme sa popularité. Cette foule en liesse espère voir le messie annoncé depuis si longtemps. Elle espère sans doute qu’il allait renverser les pouvoirs en place pour instaurer la domination d’Israël sur le monde entier.
Quand, dans une deuxième étape, après ce bain de foule, il monte à Jérusalem, au climat enthousiaste de la foule succède une autre ambiance, celle du doute, du manque de confiance. Et l’on s’interroge : « qui est-ce » ? « Qui est-ce ? »,« N’est-ce qu’un petit prophète ? Ou est-ce le Messie tant attendu » ? On n’a plus du tout confiance. Comme si les gens avaient peur d’être déçus ; de vivre un nouvel échec.
Souvenez-vous des pèlerins d’Emmaüs. Eux aussi avaient vécu l’enthousiasme quand ils écoutaient Jésus sur les routes. Et voilà qu’il est crucifié. Il n’a rien pu faire. Alors tout tristes, ils se disaient : « Nous espérions, mais voici le troisième jour et le tombeau reste fermé. Le crucifié reste muet ». Leur confiance en Jésus avait disparu. Il n’avait pas été ce guerrier vainqueur et triomphant qu’ils attendaient. Et pourtant, figurez-vous que Jésus marchait discrètement à leurs côtés. Ils n’en savaient rien ! Ils le découvrent en partageant avec lui le pain. Ils sont stupéfaits. Contre toute attente, Il était là.
Alors nous aussi nous pouvons nous interroger. Qui est- Jésus pour nous en 2020 ? Faut-il que nous lui trouvions une place dans la Trinité ? Dans les dogmes de notre église ? Dans les sacrements du baptême et de la Cène ? Dans ses paroles telles qu’elles nous sont rapportées dans les évangiles ? Vaudrait-il mieux que nous aussi nous limitions la confiance, n’espérions plus sous prétexte que l’Église n’est plus triomphante?
Non ! Car l’espérance et la confiance ne déçoivent jamais. Car le Royaume est présent par notre confiance, par notre espérance Il est semence de puissante transformation, mais avance discrètement, humblement. Comme Jésus quand il cheminait auprès des pèlerins d’Emmaüs. Et puis Jésus va nous étonner, nous stupéfier.
Jésus va bien monter à Jérusalem. Il va y provoquer un scandale au Temple, en renversant les tables des changeurs, en provoquant les prêtres qui vont organiser leur vengeance. Cette montée va en effet se terminer par sa mort en croix les jours suivants. Alors nous aussi allons-nous douter ? Nous demander qui est ce Christ ? Allons-nous comme les pèlerins d’Emmaüs, ne plus avoir d’espérance ?
Notre espérance ne sera pas déçue. Nous gardons notre confiance en Lui. Il a vaincu la mort. Même si le monde nouveau tel que l’espérait la foule qui l’acclamait, tel que nous l’espérons quand nous nous forgeons des utopies qui ne se réalisent pas, nous sommes appelés à ressusciter avec lui dès maintenant, vivants pour l’advenue de son royaume, pour une vie qui a un sens dès maintenant. Comme le dit l’apôtre Paul : « Nous avons été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que comme Christ est ressuscité des morts, par la gloire du Père, nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » ( Ro.6,4)
Et voici que des gestes de reconnaissance, de bonté, de solidarité nous étonnent et nous émerveillent. Des applaudissements pour ceux qui assurent les fonctions essentielles, celles qui font tenir debout une société alors qu’ils sont sous-payés, méprisés. Je parle ici des aides-soignantes, des infirmières et infirmiers, des médecins qui travaillent dans les hôpitaux, le personnel des écoles, les instituteurs, des professeurs, des chercheurs, des éboueurs, des caissières. Ce sont des gestes significatifs du royaume qui vient. Dieu est déjà présent dans ces gestes. Un petit virus remet les pendules à l'heure, car voilà qu'aux fenêtres, un peuple confiné hurle son respect, son amour, sa reconnaissance pour les vrais soldats de notre époque, ceux qui sont prêts à donner leur vie pour sauver la nôtre. Oui ! A chaque fois que l’amour et la bonté se manifestent, Christ ressuscité est présent à nos côtés. Mais nous ne le voyons pas toujours.
Amen
Hughes Lehnebach
Suite à la pandémie du coronavirus les locaux de l'église sont fermés jusqu'à nouvel ordre.
Les activités sont indiquées à droite.
PREDICATION du culte de Pâques par la pasteur Marie-Pierre Van Den Bossche à Voiron
Frères et sœurs,
Ils sont trois, trois personnages dans ce récit : une femme et deux hommes. Trois personnages qui courent, qui s’affolent, un peu comme lorsqu’un morceau de sucre tombe au milieu d’une fourmilière, sauf que là, le morceau de sucre, ou plutôt la pierre... a été enlevée.
Au départ, elle est toute seule, Marie-Madeleine, toute seule dehors, à une heure où une femme ne sort pas puisqu’il fait encore nuit. Mais fait-il nuit dehors ou bien dans son cœur ? Ne serait-ce pas la nuit du deuil ?
Marie-Madeleine est seule et elle est la première, la première du premier jour et j’ai envie de dire de la première heure. Mais elle est à peine arrivée qu’elle repart aussi sec.
En réalité, les trois personnages ont couru. Les trois personnages ont été premiers : Marie-Madeleine à la première heure, Jean à la course et Pierre pour entrer dans la tombe...
Les premiers seront derniers et les derniers seront premiers avait dit Jésus. En réalité, nul ne peut se mettre au-dessus ou en dessous des autres. Quelle que soit notre relation à Dieu, il nous aime chacun d’une manière unique et même si certains ont été baptisés avant d’autres, même si certains ont suivi le kt depuis leur enfance tandis que d’autres sont arrivés par hasard, en poussant la porte, l’essentiel est de se savoir aimé, quoiqu’il arrive, de façon unique.
Marie-Madeleine, le disciple que Jésus aimait, Pierre sont tous trois arrivés à la tombe, tous trois sur la plus haute marche du podium : la première. Pourtant à l’arrivée, un seul croit. « Il vit et il crut dit le texte ». Que vit-il de plus que les autres qui lui permit de croire là où les autres sont perplexes ?
Marie-Madeleine vit que la pierre a été enlevée et elle en déduit immédiatement qu’on a enlevé le Seigneur du tombeau. S’est-elle approchée ? Nullement. Est-elle allée voir s’il était dedans ? Nullement ! Marie-Madeleine constate et déduit immédiatement. La seule chose qui lui paraisse imaginable c’est le fait que des gens aient cherché à récupérer le corps de Jésus. Les autorités ? Des admirateurs ? Peu importe ! Si elle part chercher Pierre et Jean, c’est sans doute pour l’aider à mener une enquête et à récupérer, vite fait bien fait le corps.
Pierre, entrant dans le tombeau voit les bandelettes qui gisent là et le linge qui était sur la tête de Jésus ; ce linge ne git pas avec les bandelettes mais il est roulé à part, dans un autre lieu. Le regard de Pierre est observateur. Il inspecte, scrute, examine comme s’il était décidé à aider Marie-Madeleine à trouver une explication et une solution au problème. Il mène l’enquête.
Le disciple que Jésus aimait est le seul à entrer, à voir et à croire. Il n’est pas dit ce qu’il voit. D’ailleurs, voit-il quelque chose ? Sans doute, il ne voit rien... mais ses yeux s’ouvrent comme ceux de l’aveugle qui, d’un seul coup, voit droitement. Le disciple aimé ne voit rien car le tombeau est vide, mais à lui seul est révélé le mystère de la Résurrection. Le tombeau est vide. Ce n’est pas uniquement l’âme de Jésus qui est ressuscitée, mais le corps aussi ! Ce n’est pas un ectoplasme qui va se présenter ensuite aux disciples, mais Jésus en personne, avec son corps glorifié certes, mais marqué par les blessures de la croix.
Pour l’instant, en tout cas, le disciple que Jésus aimait ne voit rien et il croit. Lui seul reconnaît dans l’absence de corps de Jésus dans la tombe, l’éternelle et véritable présence de Jésus dans le monde.
Dans la revue Filotéo destinée aux enfants, je lisais la réflexion d’une enfant de 9 ans qui disait à peu près ceci : « Si Jésus n’était pas mort, ce serait embêtant car tout le monde voudrait l’approcher alors que comme il est mort et ressuscité, chacun peut l’approcher dans son cœur ».
Le disciple que Jésus aimait était le plus proche de Jésus. Posé contre le sein de son maître lors du dernier repas, il est encore là, dans la tombe, celui qui sent encore les pulsations de Jésus. Il voit et il sait, instantanément. Il comprend sans forcément s’expliquer. Il croit, c’est tout.
Quant aux deux autres, ils semblent chercher une explication. Lorsque Pierre et Jean s’en retournent, Marie-Madeleine reste et entre à son tour dans la tombe. Un instant plus tard, elle confondra Jésus avec le jardinier. Ne voit-elle donc pas ? Est-elle donc aveugle ?
Oui, en quelque sorte, elle n’en croit pas ses yeux. Elle voit sans croire à ce qu’elle voit.
Dans ce texte, trois mots grecs différents sont utilisés pour dire le mot voir. L’un signifie plutôt regarder, constater, l’autre signifie observer, examiner, contempler. Le verbe utilisé pour le disciple bien-aimé signifie voir et certainement reconnaître. Face à cette nouvelle réalité qu’est le tombeau vide, les uns vont s’interroger et tenter de trouver une explication ou un début de piste tandis qu’à l’autre, la vérité sera révélée.
Réalité et vérité se sont rencontrées en la personne du disciple bien-aimé.
Mais si l’un est le premier à croire, Marie-Madeleine sera la première à voir de ses yeux et surtout à s’entendre appelée, appelée à témoigner tandis que Pierre, lui, plus tard, deviendra chef de l’Église, deviendra premier.
Ils sont trois, trois personnages dans ce récit, tous trois premiers à leur façon, tous trois croyants à leur façon, comme une manière unique d’être en relation avec le Christ.
Combien sommes-nous ce matin ? Trop nombreux pour être comptés mais si peu au regard de tous les baptisés. Et pourtant, chacun a une place unique dans le cœur de Dieu. Même si tous nous croyons en un seul Dieu, Père, et Fils et Saint-Esprit, chacun de nous a une manière de croire qui lui est propre, tout comme nous espérons que les enfants trouveront un jour la leur et avoir avec Lui une relation absolument unique.
En effet, frères et sœurs, il y a 2020 ans une porte s’est ouverte sur la liberté de croire et d’aimer que jamais personne ne pourra refermer.
Alléluia !
Suit à la pandémie du coronavirus, les locaux de l'église sont ouverts pour des réunions avec moins de 10 personnes...
Les activités continuent elles sont indiquées à droite.
Prédication du dimanche 19 avril
Jean : ch 20 versets 19 à31
« Voir et croire », tel pourrait être résumé en trois mots le thème de texte que nous venons de lire. En ces temps de confinement comme les disciples ici entrons dans ce temps de méditation
Jésus apparaît aux disciples enfermés, terrés, confinés comme nous actuellement, par crainte des autorités dans une chambre haute de Jérusalem. Jésus leur montre ses plaies afin qu'ils croient. Les disciples virent et crurent et Jésus leur confie une mission : ils iront porter partout la bonne nouvelle et il souffle sur eux en disant « Recevez l'Esprit saint ».
Ensuite l'apparition de Jésus à Thomas. Thomas qui était absent lors de la première apparition de Jésus aux disciples est sceptique quant à la réalité de l'apparition du maître aimé. Thomas a mauvaise presse dans le christianisme. Et pourtant, quel mal y a-t-il à réclamer une preuve de ce que ses compagnons affirment ? Après tout, tous ont un moment douté. On a vu que Jésus a dû montrer ses plaies aux disciples pour qu'ils croient. La parole de Marie de Magdala ne leur suffisait pas.
Ensuite les disciples proclament haut et clair que le Seigneur a vaincu la mort. Mais Thomas ne se contente pas de ce « nous avons vu le Seigneur ». Alors, en homme de bon sens, il demande à voir et même à toucher les plaies laissées par la crucifixion sur l'homme qui est apparu. Et Jésus trouve sa quête légitime puisqu'il s'adresse directement à lui : « Avance ici ton doigt, regarde mes mains, avance ta main et mets-là dans mon côté ». Thomas alors reconnait en lui le messie. Il n'a pas eu besoin de toucher. Il a vu et a cru.
Alors, bien sûr, des questions se posent à nous avec ce texte riche en événements. Pour croire à la Résurrection, il a été nécessaire que Jésus ressuscité s'adresse lui-même aux disciples. Ils ont vu et cru parce que Jésus est venu en personne.
Pour Thomas, c'est différent : il n'était pas présent lors de l'apparition de Jésus n’a pas voulu se contenter du témoignage de ses compagnons, leurs premiers pas dans la mission qui leur a été confiée : annoncer la bonne nouvelle.
Qu'en est-il de nous, qui n'avons connu ni Jésus, ni les disciples, qui vivons dans le temps de l'Église, depuis deux mille ans, dans l'attente d'un retour du Christ et de la vie éternelle qui nous est promise.
Bien plus encore que pour Thomas, il est difficile pour nous de croire en ces évènements la résurrection annoncé par Jésus, que nous espérons pourtant de tout notre être. Et même si on y croit fermement, cela ne veut pas dire pour autant que nous ayons la foi.
Car « croire à » et même « croire en » n'est pas avoir la foi. Croire pour la majorité des chrétiens, aujourd'hui comme hier, c'est croire en l'existence de Dieu, c'est reconnaître que le monde a été créé par une puissance éternelle dont nous ignorons tout. Un Tout autre. Mais Jésus ? Qui était-il ? Et que signifie cette expression de Fils de Dieu ? Après tout, ne sommes- nous pas tous des enfants de Dieu. Les quatre évangélistes disent que Dieu l'a ressuscité et lui a fait une place à ses côtés, qu'il reviendra un jour parmi nous, et que nous-mêmes aurons la vie éternelle. Est-ce suffisant pour être intimement convaincu ? Ne sommes-nous pas tous des «Thomas » qui ne demandent qu'à croire, mais avec le doute en nous.
En vérité, on ne trouve nulle part dans l'Écriture que la foi serait le simple fait de croire que Dieu existe, tout le monde croit ou pas, en une puissance surnaturelle qui a créé le monde. C’est une constance dans le second testament. Les foules suivaient Jésus, mais pour croire qu'en le suivant, ils auraient le salut, il leur fallait une preuve, un miracle, un « acte de puissance ».
Or avoir la foi, aujourd’hui c'est justement croire sans preuves concrètes. Si on lit avec attention le texte, on se rend compte que c'est la parole des disciples que Thomas met en doute. Pas l'existence de Dieu, ni même la Résurrection de Jésus. Thomas a eu besoin, comme les autres, de voir pour croire.
Il faut savoir que la foi, dans la Bible, est un bouleversement et en même temps une affaire de lutte entre Dieu et le croyant et qu'elle l'est tout les jours : c'était vrai pour les prophètes qui essayaient toujours de résister, d'une manière ou d'une autre, à faire ce que Dieu leur demandais ou qui négociaient avec lui la tournure que les évènements devaient prendre. La foi, selon ce que nous pouvons déduire de nos lectures bibliques, est faite d'allées et retours entre ce que nous lisons, ce que nous entendons, ce qu'on nous dit de Dieu, et ce que nous expérimentons.
Car là est le point central. La foi, c'est faire l'expérience de Dieu, c'est comprendre au-delà du compréhensible, c'est saisir au-delà de l'intelligible. C'est entrer dans une relation personnelle avec Dieu.
Or la foi, c'est une rencontre avec Dieu qui change notre perception de la vie et de la mort. Pour toujours ? Ou peut-être pas : tous les témoignages que nous avons de ceux qui ont fait l'expérience de cette rencontre avec Dieu, reconnaissent la difficulté de ne pas être, et par moment, la proie du doute. On peut probablement avancer l'idée que la foi est du domaine de l'instant, et que, de ce fait, elle est toujours à renouveler.
Mais douter cela peut être aussi s'interroger sur notre propre foi et nous faire avancer?
On peut donc dire que la religion rassemble les hommes ; que la croyance les rassure ; et que la foi donne accès au mystère chrétien. La foi est un don du Dieu d'amour qui cherche à entrer en relation avec l'homme sa créature. C'est la foi de Jésus qui nous est donnée en exemple, et le Dieu de Jésus Christ, c'est le tout Autre, mais aussi le Père. C'est le Dieu en relation qui parle, aime et pardonne, qui interpelle l'homme en détresse mais qui se tait lorsque l'homme fait le choix du pouvoir, de l'orgueil, de l'autosatisfaction : l'homme peut tout, pensent certains,.
« Notre Père qui es aux cieux ». Notre Père, celui de Jésus, celui qui nous a promis le Royaume. C'est en lui que nous devons mettre notre confiance. C'est vers lui seul que Jésus nous demande de nous tourner. Comme il l'a fait lui-même jusqu'aux moments ultimes de sa vie. Seulement la bonne volonté et une conduite exemplaire ne suffisent pas à produire l'expérience de Dieu. De la « conversion », qui est réponse à un appel de Dieu à « naître à nouveau », selon le critère formulé par Jésus à Nicodème. Pour les uns, c'était possible, pour les autres, non : seul Dieu pouvait amener l'homme à la foi.
Mais il ne faut pas pour autant confondre la foi avec l'émotion religieuse, qui n'est généralement que passagère. La foi, c'est la conviction, l'adhésion totale à quelque chose qui nous dépasse, que nous ne comprenons pas. C'est quelque chose qui sort du raisonnable et nous propulse dans le monde de l'extra –ordinaire et surnaturelle. C'est aussi un « retour » à l'origine; ce n'est en aucun cas une démarche philosophique, ni du mysticisme. La foi est réponse à un appel, et pour celui ou celle qui la reçoit, c'est d'abord un sentiment d'intimité avec Dieu, de confiance en l'amour de Dieu. Et cet amour que nous recevons nous donne la possibilité de « déplacer les montagnes », comme disait Jésus à la foule qui l'écoutait et refusait de le croire (Marc 11, 22 ss).
Avoir la foi, c'est croire que la vie éternelle que Jésus nous a promise est déjà là maintenant, malgré les accidents et les douleurs de l'existence. Avoir la foi, cela ne veut pas dire seulement croire que Dieu existe, mais « vivre en relation Dieu et les autres». C'est ressentir, dès maintenant, la chaleur de la lumière divine, puisque la réponse que nous apportons à l'appel de Dieu nous permet de goûter, dans l'instant, à cette vie promise
Mais attention, ce don n'implique pas que l'homme et la femme qui l'ont reçue, n'ont plus qu'à poursuivre leur vie comme avant dans une confortable assurance Le don de la foi doit être une force qui doit nous faire « soulever les montagnes » malgré les difficultés qui sont devant nous. C'est ce que Jésus attendait des disciples.
C'est ce qu'il attend de nous aujourd’hui, dans ce temps de pandémie et de na baisser les bras Parce qu'elle vient d'une expérience singulière et non d'un enseignement théologique, la foi doit nous rendre au contraire plus vivants, plus réels, plus ouverts au monde qui nous entoure.
Amen
Pierre
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Culte du 17 mai 2020
PREDICATION : texte Actes des Apôtres ch 8 v 5 à 25
Ce curieux événement comporte plusieurs enseignements :
Le récit que nous avons lu est un récit de mission.
Philippe fuit la ville de Jérusalem qui persécute les chrétiens. Il ne s’agit pas encore d’aller aux extrémités de la terre, mais en Samarie, toute proche. En Samarie, vivent des juifs aussi, mais des juifs dont les autres disent d’eux qu’ils sont à moitié païens, en tous les cas, quoiqu’ils en soient, ils ne sont pas des non croyants. Et Comme tous les juifs eux aussi attendent le messie.
Cette mission en Samarie, Philippe ne l’a pas choisie, il n’est même pas envoyé par son Église ; c’est parce qu’en Judée la persécution des chrétiens était grande, que s’est retrouvé sur la terre de mission de Simon le mage. Une terre où il va rencontrer une autre frontière bien plus subtile, que le servic des tables..
Avant de le juger la magie ou les mages, souvenons nous que l’Évangile commence avec des mages, on les appelle parfois astrologues, on en a fait des rois. En tous les cas, ces mages qui suivent l’étoile qui les mènent au Christ jouent un rôle dans l’histoire de la Bible
Avant de juger la magie ou les mages interrogeons-nous comment nous réagissons.
Au verset 9 nous découvrons un nommé Simon qui se trouvait dans la ville, qui occupait le terrain avant l’arrivée de Philippe. Car cet homme exerçait la magie et stupéfiait le peuple. Ce verbe se retrouve dans l’attitude de la foule à la Pentecôte ou après la guérison de l’infirme à la Belle Porte. Le récit évoque une concurrence entre les signes que produisaient Philippe et Simon le magicien. Simon se disait quelqu’un de grand, ce qui le situe à l’inverse de l’Évangile pour qui celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand (Luc 9.48).Rappelons-nous : la vraie grandeur ne situe pas dans la stupéfaction des foules, mais dans le service du prochain.
Peut-être avons-nous vécu dans des rencontres, et entendus des paroles de connaissances, assister à des guérisons ou des délivrances mais ce qui est important le signe est là pour nous rapprocher de la parole et devenir disciple du Christ et ne pas rester spectateur.
La prière n’est jamais un acte magique, mais une démarche dans la foi, que l’on soit dans la joie, la tristesse, la dépression ou le deuil. La frontière entre foi et pensée magique est-elle réservée aux autres, aux samaritains, aux semi païens… D’ailleurs le livre des actes des apôtres fait la part belle au merveilleux.
Quand La mission de Philippe croise celle de Simon, Une concurrence s’installe entre les miracles de l’un et la magie de l’autre. Mais Bien qu’étant Exilé, étranger, et bien que Simon le précède en Samarie, soit là avant lui, reconnu de tous pour sa grandeur quasi divine, Philippe réussit à faire entendre la parole, la parole de Dieu.
Et il réussit à la faire entendre comme une Bonne nouvelle ! « Ceux qui avaient été dispersés annonçaient la parole comme une Bonne Nouvelle »
Alors Les gens s’attachent à son message, car il y a dans cette bonnes nouvelles, des choses assez extraordinaires qui se passent. En tous les cas, la joie est grande ! La joie est suffisamment grande et manifeste pour que le récit y fasse allusion. Toute la ville en est remplie.
La joie qui touche toute la ville devient même plus grande que la fascination pour ce qui parait si facile, si attirant chez Simon, le grand magicien. Même Simon est touché.
A Bethleem des mages très savants s’agenouillent pleins de joie, devant un enfant.
En Samarie un mage aussi s’abaisse, saisi par la même joie de découvrir la Grâce de Dieu.
C’est ainsi qu’est annoncé la venue de Dieu parmi les hommes. Comme une joie capable d’ouvrir les chemins les plus inattendus, partout.
Il y a vraiment quelque chose de grand dans cet évènement qui se passe en Samarie..
Il ya Quelque chose qui rappelle les commencements de l’Évangile, avec ces mages et ces miracles qui accomplissent les prophéties, beaucoup d’infirmes et de paralytiques sont guéris, c’est le signe des temps messianiques, du temps de Dieu parmi les hommes.
Retenons,il y a quelque chose de grand dans cette mission qui ne tient pas à la grandeur des paroles ou des actes, mais à la grandeur de proclamer le Christ ressuscité..
Tout ce récit s’articule autour du mot grandeur qui revient au moins cinq fois : D’abord, la grandeur de la persécution qui veut arrêter cette Parole. Puis Quand Philippe arrive en Samarie, la grandeur de Simon est bien établie, du plus petit jusqu’au plus grand on entend dire de lui qu’il est grand, d’une grande puissance, quasi divine. Puis vient cette grande joie parmi le peuple, d’entendre cette bonne hier comme aujourd’hui.
Et c’est là que l’histoire change de camp. La joie emporte tout. La joie est la plus grande des forces. C’est elle qui arrache les hommes à la magie, l’illusion de conduire sa vie hors des réalités du monde. Le miracle dans tout cela, c’est peut-être qu’il y ait une grande joie possible malgré les persécutions, des persécutions aussi grandes soient elles qui ne peuvent rien contre la Parole, qui ne peuvent éteindre le feu de ce message d’amour ; le miracle est dans cette grande joie qui unit les hommes dans un commun accord. Dans la joie nait la parole entendue, même si tout semble contraire, pour venir contrarier l’annonce de la Parole, hier et aujourd’hui la joie demeure.
Une frontière est franchie par Philippe, dont la prédication a surpassé les superstitions, les « super puissances » comme dirait Paul. Et rien n’est impossible à Dieu, car même Simon se place sous la prière pour échapper aux paroles de malédiction prononcées par les disciples et se convertir.
C’est cela le miracle de l’Évangile
. L’évènement de la présence de Dieu dans nos vies. Que rien ne peut égaler, ni surpasser. Il y a de la grandeur à croire en cette parole, et de la joie.une joie imprenable
Oui il y a de la grandeur à croire et de la joie à le vivre et en témoigner.
Amen
Prédication, culte dimanche 24 mai 2020:
NOTRE DEMEURE AVEC DIEU, C'EST LE CHEMIN AVEC TOUS
Les Actes 15,1-29 ; Apocalypse 21,10-23 ; Jean 23-29
Celui qui avait dit «Je suis le chemin », nous dit qu'il viendra « demeu er en nous ». Serions-nous habités par un chemin La demeure serait-elle mouvante ? Quand Jésus nous invite â « demeurer en lui » comme-luilui « demeuré eu nous », quand il nous presse de « marcher à sa suite », fait-il de nous des routards rie Dieu, toujours en partance, jamais arrivés ?
Dès la première page de son évangile, jean situe la venue de jésus sur la toile de fond de l'immense passé humain : le Verbe en qui tout a été créé « s'est fait chair, il a habité -littéralement il a dressé sa tente - parmi nous. » Habitation légère et mobile qui ne fixe pas l'homme mais qui part avec lui—, la tente, que le vent fait frémir, vibre déjà au souffle de l'ailleurs...
Il est venu lui-même
Ici aboutit la longue histoire des localisations de Dieu, On a cru Le rencontrer dans le tonnerre, la foudre, les éléments du monde, on est allé vers Lui sur les montagnes, pris des arbres et des sources, on l'a enfermé dans des statues, on l'a assigné à résidence dans les temples et les villes saintes, on a voulu L'accueillir dans les formules des rites et des lois_ et un jour, ll est venu Lui-même, visage et parole d'homme, démarche alerte, lucidité de feu, présence si vive que les siècles ne la ternissent pas. Au ternie de la longue suite des représentations de Dieu, Le voici, inattendu, mêlé à notre humanité si fragile et si malmenée, si bonne et si mauvaise, où les forces de vie et les forces de mort semblent poursuivre une lutte infinie. il demeurera parmi les hommes. Ce ne sera pas en apparence. Il saura cc qu'il en coûte d'être homme avec les hommes et de vouloir que tout homme soit reconnu comme un homme. Il renversera les barrières pour aller vers les méprisés, les étrangers, les païens, li annoncera à tous, en actes, la bonté du Père qui considère tout homme comme son enfant, quelle que soir la couleur de sa peau ou de son âme. Le charpentier de Nazareth déplaçait Dieu il l'arrachait aux temples, aux prêtres, aux interprètes de la Loi, aux dévots, aux bien-pensants, aux purs, pour l'offrir aux pauvres, aux pécheurs, aux malades, aux marginalisés de toutes les exclusions. Et à tous, proposait de marginalisés le Père qui aime, qui veut désentraver, qui invite même à l'amour des ennemis. Quelle révolution intérieure aux conséquences religieuses, sociales et politiques redoutables ! Depuis vingt siècles, a-t-on fait davantage que la monnayer avec une parcimonie prudente ?
Faire « demeure commune » avec Dieu
Comment pourrons-nous faire « demeure commune » avec Dieu, habiter le chemin qui marche ? Ce sera toujours garder au cœur une parole qui dérange, qui réveille, qui entraîne en avant. Jésus ne nous a pas laissé un code de prescriptions sa parole abonde en paradoxes, elle est un levain du cieux et de l'esprit,, elle veut faire de nous des responsables vigilants_ L'intimité du Père qui donne et pardonne est en nous le ferment de toutes les inventions aimantes. On a longtemps voulu faire habiter Dieu à distance. On lui construisait des édifices prestigieux, on forgeait des grilles, on délimitait des espaces sacrés. Était-ce pour l'honorer ou pour se préserver de sa proximité brûlante ? Déjà les prophètes avaient brisé ces séparations qui interdisaient à Dieu de jeter sa lumière dans la vie de la cité : ils avaient clamé que Dieu haïssait le culte qui servait d'alibi à l'injustice. Ézechiel avait vu la gloire du Très-Haut s'envoler du Temple de Jérusalem pour rejoindre les déportés en exil. Jésus, lui, fit scandale sur l'esplanade, en sc présentant comme le véritable Temple. Un séisme religieux. Avec lui, Dieu habitait la rue, la salle où banquetaient les pécheurs, l'auberge du Samaritain, la maison de l'officier romain. Impossible de se protéger de Dieu, La vie, celle de tous, celle où l'on aime, où l'on peine, où lion se côtoie, où l'on espère, où l'on meurt, la vie était la demeure qu'il nous proposait de partager. L'intimité avec Dieu grande ouverte... A travers l'événement, dans les mutations des sociétés, aux saisons de nos existences, nous n'aurons jamais fini de le chercher, d'être surpris par lui, d'aller plus loin dans l'accueil de sa présence, si discrète qu'elle est en nous comme une « absence ardente ». Car la demeure est chemin. Habiter Dieu, se laisser habiter par lui, c'est toujours partir, c'est toujours quitter, c'est toujours aller vers. Mourir et renaître.
La demeure est chemin.... avec tous
Mais il faut y insister la demeure est chemin… avec tous. Jésus montrait les lointains quand il envoyait ses amis annoncer la Nouvelle, la Bonne Nouvelle, « à toutes les nations ». Pas d'étrangers dans cette demeure aux dimensions de l'univers on y rencontrera partout les hommes, les aimés de Dieu. Pas question de nier les différences et les appartenances qui permettent aux uns et aux autres de construire leur humanité. Mais tous sont les habitants de la demeure de Dieu, les marcheurs de la caravane qui avance autour de lui. Jésus disait ces paroles, faisait ces gestes, en un temps où les dimensions du monde connu étaient bien restreintes.
Que dirait-il au cœur de notre humanité de plus de cinq milliards d'hommes où voisinent l'abondance et la faim, où les décisions des puissants peuvent écraser des multitudes ? ll saurait, aujourd'hui encore, bousculer les paresses de pensée, les inconsciences, les intérêts acquis. Li nous dirait que Dieu, en sa demeure humaine, ne connaît pas d'exclus car ï1 ne connaît que des hommes, ses enfants. Il nous stimulerait - sans mésestimer les difficultés, les lenteurs, les risques - à prendre les initiatives de l'espérance jamais découragée.
Des hommes et des femmes de l'universel
À ce tournant de millénaire où les peuples vivent une interdépendance de plus en plus étroite, Jésus nous pousse à être des hommes et des femmes de l’universel. Lui l'avait inauguré, l'universel, à l'échelle proche, en franchissant les séparations et en refusant les marges. Puis il avait montré les horizons de la terre et de l'avenir. Son initiative et son appel rejoignent le. Présent tragique de notre humanité où tant d'hommes survivent dans la misère, la violence, l'oppression. Comment Dieu pourrait-il demeurer dans la multitude humaine si nous ne cherchions pas à en faire la demeure de tous ? Utopie, me direz-vous ? Oui, mais la Bible, l'Évangile„ la parole de Jésus; n'ont pas cessé d'entraîner vers ce qui n'est pas encore et qui n'a pas de lieu c'est le sens du mot « utopie ». La Terre Promise, le Royaume de Dieu, la Jérusalem céleste ? H ne s'agit pas de ces utopies du plomb qui tentent par la terreur de transformer les hommes en troupeau, mais de l'utopie toujours ouverte qui ne connaîtra jamais sa pleine réalisation sur cette terre, mais qui nous aiguillonnera toujours vers un monde plus pacifique, plus juste, plus fraternel, plus humain et plus divin. Comment pouvons-nous construire l'unique demeure de Dieu et de tous ? Il faudra chaque jour redescendre sur le chantier, on n'aura jamais fini, le -surplus de l'espoir sur toute prospective » nous ranimera toujours : pas étonnant que L* demeure de jésus soit un chemin.
Le mot que la vie n'épuise pas
Où habite Dieu ? Nous le savons bien, d'intime et chaleureuse expérience : Dieu habite le progrès dans la justice„ les avancées de la solidarité, k face à face des hommes dans k respect. If a pour demeure immatérielle ce que nous désignons de plus généreux et de plus créateur quand nous prononçons le mot si ambigu et si unique, que la vie entière n'épuise pas aimer.
Texte du père Gérard Bessière, lu par Claudie.
Prédication de Marie Pierre Van Den Bossche, pasteure à Grenoble
Frères et sœurs,
Ils sont trois, trois personnages dans ce récit : une femme et deux hommes. Trois personnages qui courent, qui s’affolent, un peu comme lorsqu’un morceau de sucre tombe au milieu d’une fourmilière, sauf que là, le morceau de sucre, ou plutôt la pierre... a été enlevée.
Au départ, elle est toute seule, Marie-Madeleine, toute seule dehors, à une heure où une femme ne sort pas puisqu’il fait encore nuit. Mais fait-il nuit dehors ou bien dans son cœur ? Ne serait-ce pas la nuit du deuil ?
Marie-Madeleine est seule et elle est la première, la première du premier jour et j’ai envie de dire de la première heure. Mais elle est à peine arrivée qu’elle repart aussi sec.
Deux autres courent à présent. On a l’impression qu’ils font la course. Peine perdue car, de toute façon, Marie-Madeleine était la première. Oui... mais à présent elle est la dernière !
Le disciple que Jésus aimait court le plus vite. Il arrive premier. Et pourtant, là, il attend. Comme s’il avait voulu montrer toute sa bonne grâce. « Tu vois... semble-t’il dire à Pierre, si tu entres le premier dans le tombeau, c’est parce que je le veux bien, parce que je suis bon prince ». Le disciple que Jésus aimait s’efface devant celui que Jésus choisit pour asseoir son Eglise.
Le disciple bien aimé fut d’ailleurs souvent le premier. N’est-ce pas lui qui s’introduisit dans le tribunal pour y suivre Jésus avant d’y faire entrer Pierre, ce même Pierre qui allait renier Jésus par trois fois ? N’était-il pas
aussi au pied de la croix avec Marie, la mère de Jésus, tandis que les apôtres s’étaient terrés ailleurs ? N’est-il pas, encore une fois présent, aux premières loges tandis que la tombe est ouverte ?
Certes, ce disciple était celui que Jésus aimait, pourtant, il avait choisi Pierre comme chef. Eh oui ! Pierre, ce bon bougre un peu soupe au lait qui s’essouffle et fait ce qu’il peut pour suivre l’autre, le chouchou, le préféré ! Avec Pierre, pas de salamalec ! L’autre le laisse entrer le premier... et bien... soit.
En réalité, les trois personnages ont couru. Les trois personnages ont été premiers : Marie-Madeleine à la première heure, Jean à la course et Pierre pour entrer dans la tombe...
Les premiers seront derniers et les derniers seront premiers avait dit Jésus. En réalité, nul ne peut se mettre au-dessus ou en dessous des autres. Quelle que soit notre relation à Dieu, il nous aime chacun d’une manière unique et même si certains ont été baptisés avant d’autres, même si certains ont suivi le kt depuis leur enfance tandis que d’autres sont arrivés par hasard, en poussant la porte, l’essentiel est de se savoir aimé, quoiqu’il arrive, de façon unique.
Marie-Madeleine, le disciple que Jésus aimait, Pierre sont tous trois arrivés à la tombe, tous trois sur la plus haute marche du podium : la première. Pourtant à l’arrivée, un seul croit. « Il vit et il crut dit le texte ». Que vit-il de plus que les autres qui lui permit de croire là où les autres sont perplexes ?
Marie-Madeleine vit que la pierre a été enlevée et elle en déduit immédiatement qu’on a enlevé le Seigneur du tombeau. S’est-elle approchée ? Nullement. Est-elle allée voir s’il était dedans ? Nullement ! Marie-Madeleine constate et déduit immédiatement. La seule chose qui lui paraisse imaginable c’est le fait que des gens aient cherché à récupérer le corps de Jésus. Les autorités ? Des admirateurs ? Peu importe ! Si elle part chercher Pierre et Jean, c’est sans doute pour l’aider à mener une enquête et à récupérer, vite fait bien fait le corps.
Pierre, entrant dans le tombeau voit les bandelettes qui gisent là et le linge qui était sur la tête de Jésus ; ce linge ne git pas avec les bandelettes mais il est roulé à part, dans un autre lieu. Le regard de Pierre est observateur. Il inspecte, scrute, examine comme s’il était décidé à aider Marie-Madeleine à trouver une explication et une solution au problème. Il mène l’enquête.
Le disciple que Jésus aimait est le seul à entrer, à voir et à croire. Il n’est pas dit ce qu’il voit. D’ailleurs, voit-il quelque chose ? Sans doute, il ne voit rien... mais ses yeux s’ouvrent comme ceux de l’aveugle qui, d’un seul coup, voit droitement. Le disciple aimé ne voit rien car le tombeau est vide, mais à lui seul est révélé le mystère de la Résurrection. Le tombeau est vide. Ce n’est pas uniquement l’âme de Jésus qui est ressuscitée, mais le corps aussi ! Ce n’est pas un ectoplasme qui va se présenter ensuite aux disciples, mais Jésus en personne, avec son corps glorifié certes, mais marqué par les blessures de la croix.
Pour l’instant, en tout cas, le disciple que Jésus aimait ne voit rien et il croit. Lui seul reconnaît dans l’absence de corps de Jésus dans la tombe, l’éternelle et véritable présence de Jésus dans le monde.
Dans la revue Filotéo destinée aux enfants, je lisais la réflexion d’une enfant de 9 ans qui disait à peu près ceci : « Si Jésus n’était pas mort, ce serait embêtant car tout le monde voudrait l’approcher alors que comme il est mort et ressuscité, chacun peut l’approcher dans son cœur ».
Le disciple que Jésus aimait était le plus proche de Jésus. Posé contre le sein de son maître lors du dernier repas, il est encore là, dans la tombe, celui qui sent encore les pulsations de Jésus. Il voit et il sait, instantanément. Il comprend sans forcément s’expliquer. Il croit, c’est tout.
Quant aux deux autres, ils semblent chercher une explication. Lorsque Pierre et Jean s’en retournent, Marie-Madeleine reste et entre à son tour dans la tombe. Un instant plus tard, elle confondra Jésus avec le jardinier. Ne voit-elle donc pas ? Est-elle donc aveugle ?
Oui, en quelque sorte, elle n’en croit pas ses yeux. Elle voit sans croire à ce qu’elle voit.
Dans ce texte, trois mots grecs différents sont utilisés pour dire le mot voir. L’un signifie plutôt regarder, constater, l’autre signifie observer, examiner, contempler. Le verbe utilisé pour le disciple bien-aimé signifie voir et
certainement reconnaître. Face à cette nouvelle réalité qu’est le tombeau vide, les uns vont s’interroger et tenter de trouver une explication ou un début de piste tandis qu’à l’autre, la vérité sera révélée.
Réalité et vérité se sont rencontrées en la personne du disciple bien-aimé.
Mais si l’un est le premier à croire, Marie-Madeleine sera la première à voir de ses yeux et surtout à s’entendre appelée, appelée à témoigner tandis que Pierre, lui, plus tard, deviendra chef de l’Église, deviendra premier.
Ils sont trois, trois personnages dans ce récit, tous trois premiers à leur façon, tous trois croyants à leur façon, comme une manière unique d’être en relation avec le Christ.
Combien sommes-nous ce matin ? Trop nombreux pour être comptés mais si peu au regard de tous les baptisés. Et pourtant, chacun a une place unique dans le cœur de Dieu. Même si tous nous croyons en un seul Dieu, Père, et Fils et Saint-Esprit, chacun de nous a une manière de croire qui lui est propre, tout comme nous espérons que les enfants trouveront un jour la leur et avoir avec Lui une relation absolument unique.
En effet, frères et sœurs, il y a 2020 ans une porte s’est ouverte sur la liberté de croire et d’aimer que jamais personne ne pourra refermer.
Alléluia !
Jésus a un but : monter à Jérusalem, entrer dans sa ville en tant que roi héritier de David. Il aurait pu entrer sur un char tiré par des chevaux brillamment harnachés. Eh bien non ! il fait cela dans un équipage qui n’a rien de vraiment royal. C’est sur un âne, la monture du pauvre. Jésus est un roi humble.
Jésus était populaire. Souvenez-vous ! Quand il était entré à Capharnaüm, il y a avait tant de monde que l’on avait dû percer le toit de la maison ou il était pour lui amener un paralytique (Mc 2 ). Une autre fois la foule était si pressante, qu’il avait dû monter sur une barque pour leur parler ( Mc 4, 31 ). De même quand il avait nourri 5000 personnes en multipliant les pains. Quand il monte à Jérusalem, le bain de foule est incroyable. Elle le célèbre avec des rameaux ; ce qui confirme sa popularité. Cette foule en liesse espère voir le messie annoncé depuis si longtemps. Elle espère sans doute qu’il allait renverser les pouvoirs en place pour instaurer la domination d’Israël sur le monde entier.
Quand, dans une deuxième étape, après ce bain de foule, il monte à Jérusalem, au climat enthousiaste de la foule succède une autre ambiance, celle du doute, du manque de confiance. Et l’on s’interroge : « qui est-ce » ? « Qui est-ce ? »,« N’est-ce qu’un petit prophète ? Ou est-ce le Messie tant attendu » ? On n’a plus du tout confiance. Comme si les gens avaient peur d’être déçus ; de vivre un nouvel échec.
Souvenez-vous des pèlerins d’Emmaüs. Eux aussi avaient vécu l’enthousiasme quand ils écoutaient Jésus sur les routes. Et voilà qu’il est crucifié. Il n’a rien pu faire. Alors tout tristes, ils se disaient : « Nous espérions, mais voici le troisième jour et le tombeau reste fermé. Le crucifié reste muet ». Leur confiance en Jésus avait disparu. Il n’avait pas été ce guerrier vainqueur et triomphant qu’ils attendaient. Et pourtant, figurez-vous que Jésus marchait discrètement à leurs côtés. Ils n’en savaient rien ! Ils le découvrent en partageant avec lui le pain. Ils sont stupéfaits. Contre toute attente, Il était là.
Alors nous aussi nous pouvons nous interroger. Qui est- Jésus pour nous en 2020 ? Faut-il que nous lui trouvions une place dans la Trinité ? Dans les dogmes de notre église ? Dans les sacrements du baptême et de la Cène ? Dans ses paroles telles qu’elles nous sont rapportées dans les évangiles ? Vaudrait-il mieux que nous aussi nous limitions la confiance, n’espérions plus sous prétexte que l’Église n’est plus triomphante?
Non ! Car l’espérance et la confiance ne déçoivent jamais. Car le Royaume est présent par notre confiance, par notre espérance Il est semence de puissante transformation, mais avance discrètement, humblement. Comme Jésus quand il cheminait auprès des pèlerins d’Emmaüs. Et puis Jésus va nous étonner, nous stupéfier.
Jésus va bien monter à Jérusalem. Il va y provoquer un scandale au Temple, en renversant les tables des changeurs, en provoquant les prêtres qui vont organiser leur vengeance. Cette montée va en effet se terminer par sa mort en croix les jours suivants. Alors nous aussi allons-nous douter ? Nous demander qui est ce Christ ? Allons-nous comme les pèlerins d’Emmaüs, ne plus avoir d’espérance ?
Notre espérance ne sera pas déçue. Nous gardons notre confiance en Lui. Il a vaincu la mort. Même si le monde nouveau tel que l’espérait la foule qui l’acclamait, tel que nous l’espérons quand nous nous forgeons des utopies qui ne se réalisent pas, nous sommes appelés à ressusciter avec lui dès maintenant, vivants pour l’advenue de son royaume, pour une vie qui a un sens dès maintenant. Comme le dit l’apôtre Paul : « Nous avons été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que comme Christ est ressuscité des morts, par la gloire du Père, nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » ( Ro.6,4)
Et voici que des gestes de reconnaissance, de bonté, de solidarité nous étonnent et nous émerveillent. Des applaudissements pour ceux qui assurent les fonctions essentielles, celles qui font tenir debout une société alors qu’ils sont sous-payés, méprisés. Je parle ici des aides-soignantes, des infirmières et infirmiers, des médecins qui travaillent dans les hôpitaux, le personnel des écoles, les instituteurs, des professeurs, des chercheurs, des éboueurs, des caissières. Ce sont des gestes significatifs du royaume qui vient. Dieu est déjà présent dans ces gestes. Un petit virus remet les pendules à l'heure, car voilà qu'aux fenêtres, un peuple confiné hurle son respect, son amour, sa reconnaissance pour les vrais soldats de notre époque, ceux qui sont prêts à donner leur vie pour sauver la nôtre. Oui ! A chaque fois que l’amour et la bonté se manifestent, Christ ressuscité est présent à nos côtés. Mais nous ne le voyons pas toujours.
Amen, Hugues
Nous sommes dans le temps entre Pâques et Pentecôte. Après viendra la Trinité.
Quand j’étais enfant, je ne comprenais pas ce que cette notion voulait dire « Père, Fils et Saint Esprit, un seul Dieu ». Même si je n’y croyais pas trop, je disais que je n’allais pas fonder une nouvelle Église pour cela. J’acceptais.
Selon le concile de Nicée, en 325, la Trinité, ce n’est pas un quatrième personnage divin, c’est Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, un seul Dieu, en trois personnes. Ou, comme on dit en grec, trois « hypostases ». Un seul Dieu en trois personnes, c’est une chose que ne peuvent admettre les musulmans. Au surplus, de nombreuses Églises d’Orient ont refusé d’adhérer à cette formulation.
Pour nous, nous savons que Calvin était un farouche défenseur de la Trinité ; qu’il a approuvé la mise au bûcher, à Genève, de Michel Servet, qui critiquait cet article de foi (Père, Fils, et Esprit (ou Souffle), voir la finale de Matthieu 28.18-20).
Les querelles et les incompréhensions, en théologie comme en politique, viennent souvent de ce que le même mot n’a pas toujours le même sens pour tout le monde. À mon avis, le désaccord sur la Trinité porte sur des mots, qu’on ne comprend pas, ou pas de la même façon.
Je vais donc essayer de trouver des mots d’aujourd’hui pour dire ce qu’est pour moi ce mystère, ces réalités éternelles, en trois prédications qui porteront sur… devinez… le Père, le Fils, et le Saint Esprit.
Aujourd’hui, commençons par le commencement, c’est-à-dire par la Genèse. Au chapitre premier, et au premier verset de ce chapitre : « Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre. »
Le Premier Testament a deux mots pour nommer Dieu : Elohim (traduit par « Dieu ») et YHWH (traduit par « le Seigneur »). Très rarement, le mot « Abba » (Père, en araméen).
Nous parlons aisément de Dieu le Père, et pourtant, il est ABSENT du Premier Testament. Les rares mentions de Dieu comme Père, sur les 1200 pages de l’AT, se réfèrent à un Père collectif, à celui du Peuple d’Israël. À peine si l’on trouve, à la toute fin du Deutéronome (chapitre 32, verset 6), le cantique de Moïse : « L’Éternel n’est-il pas ton Père, celui qui t’a produit ? » Ainsi que des mentions analogues en Jérémie 31.9, Esaïe 9, Esaïe 63 : « Regarde, c’est Toi qui es notre Père » (seule prière adressée à Dieu comme Père, avec le psaume 89).
Dans le Premier Testament, l’enfant du Père, c’est toujours le peuple d’Israël ! Certes, aujourd’hui, les israélites prient Dieu comme un Père. Mais, c’est à partir des livres que nous appelons « Apocryphes » comme Sagesse, Baruch, etc. Ces livres ont été écrits avant Jésus, dans les trois derniers siècles avant Jésus-Christ.
Nous, après 2000 ans de christianisme, nous sommes habitués à appeler Dieu notre Père, mais, à l’époque de Jésus, c’était une grande nouveauté. La grande révélation qu’apporte Jésus, c’est la relation directe, individuelle, que chaque humain a avec Dieu, lorsqu’il se confie en Lui. Chaque personne, chacun de nous peut avoir une relation de fils ou de fille avec le Seigneur comme Père. Comme dit l’apôtre Jean dans le prologue de son évangile : « La Parole était la véritable Lumière ; elle a donné à chaque personne qui se confie en Lui le pouvoir de devenir Enfant de Dieu. »
C’est une révolution considérable dans les rapports entre le Ciel et la Terre, entre la divinité et l’humanité… Jésus nous révèle que Dieu est le Père de chacun de ceux qui se confient en Lui. Dieu est Notre Père, comme il nous enseigne à Le prier. Assez curieusement, cette révélation est répartie diversement entre les quatre évangiles. Luc et Marc ne mentionnent Dieu comme Père que deux ou trois fois.
Citons Luc 11.9 : « Demandez et ON vous donnera. Quel père, parmi vous, si son enfant lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu d’un poisson ? Si vous, mauvais comme vous êtes, savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père Céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demanderont ? » Lisez vous-même la suite.
Dans Matthieu, le Père est mentionné une vingtaine de fois, toujours désigné comme : « votre Père Céleste », ou « Mon Père et votre Père ».
C’est Jean, l’évangile le plus tardif qui le mentionne cinquante fois. Dans Jean 8.31-41, Jésus discute avec des Juifs « qui avaient cru en lui ». Ils répondent : « notre Père, c’est Abraham ! » Il est vrai que, quelques lignes plus bas, les mêmes juifs répondent : « Nous avons un seul Père : Dieu. »
Ce passage, et quelques autres, montrent les difficultés qu’avait l’humanité à comprendre Dieu comme Père. Ainsi qu’à comprendre la relation entre Dieu le Père et Jésus.
Parmi plusieurs passages, celui de Jean 14.9 : « Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire, Philippe : montre-nous le Père ? » Au jour de Pâques, Jésus dit à Marie-Madeleine : « Je monte vers mon Père, et Votre Père, vers Mon Dieu, et Votre Dieu. »
La grande révélation que Jésus apporte à l’humanité, c’est que Dieu est « Notre Père », comme il nous enseigne à le prier. Chaque personne peut avoir une relation de fils ou de fille avec le Seigneur.
Il est vrai que les Israélites, depuis longtemps, partagent cette relation dans leur prière quotidienne ou Hamida. : « Fais nous revenir, Notre Père, vers la Torah, et pardonne-nous, Notre Père, nous avons péché contre toi. » De même dans la liturgie du Kippour, ou dans le Kaddish, prière qui ressemble beaucoup à notre « Notre Père ».
Je ne sais pas de quand datent ces prières, mais le Canon de l’Écriture Sainte des Juifs est clos au troisième siècle AVANT J.-C. Les textes postérieurs de la Bible en grec (tels que Baruch ou l’Ecclésiastique) appelés deutérocanoniques, ou, par les protestants, « apocryphes », datent au plus tard, d’un ou deux siècles avant la naissance de Jésus. Je n’y ai trouvé nulle part la notion d’un Dieu comme Père personnel. Or, c’est cette relation directe qui est le message capital que Jésus apporte à l’humanité.
Mon opinion personnelle d’ignorant est qu’il est possible que pendant les trois siècles qui séparent le passage terrestre de Jésus et l’instauration du christianisme comme religion de l’Empire, il y a pu y avoir des contacts, surtout après la destruction du Temps de Jérusalem en 70, entre les Juifs croyant en Jésus, qui faisaient partie de l’Église primitive, à Corinthe, à Rome, ou à Thessalonique, avec les Juifs restés fidèles à la Synagogue.
Évidemment, les oppositions, puis les persécutions se sont durcies après que l’Église est devenue impériale et centralisatrice, puis elle s’est mise à persécuter les israélites. Quoi qu’il en soit de l’histoire, il est vrai que les juifs, aujourd’hui, s’adressent au Seigneur comme à un Père. Comment le font-ils ? Ce n’est pas à nous de distinguer, ni de juger.
L’important est d’avoir toujours présente cette révélation que Jésus nous a donnée : Dieu est notre Père. Le Dieu Créateur Universel, Tout Puissant (tout cela en Majuscules), le Juge Suprême, qui peut punir et récompenser, le Maître de l’Histoire, est aussi notre Père tout proche, qui connaît chacun(e) de nous, à qui nous pouvons nous adresser librement, simplement, à l’église comme chez nous, sans tralala, et lui dire tout ce que nous avons sur le cœur.
Il nous entend chacun, chacune. Il nous répond, pas toujours comme nous l’avions imaginé, mais Il ne nous oublie pas.
Il est Notre Père.
Amen.
Daniel Lanz
« Voir et croire », tel pourrait être résumé en trois mots le thème de texte que nous venons de lire. En ces temps de confinement comme les disciples ici entrons dans ce temps de méditation
Jésus apparaît aux disciples enfermés, terrés, confinés comme nous actuellement, par crainte des autorités dans une chambre haute de Jérusalem. Jésus leur montre ses plaies afin qu'ils croient. Les disciples virent et crurent et Jésus leur confie une mission : ils iront porter partout la bonne nouvelle et il souffle sur eux en disant « Recevez l'Esprit saint ».
Ensuite l'apparition de Jésus à Thomas. Thomas qui était absent lors de la première apparition de Jésus aux disciples est sceptique quant à la réalité de l'apparition du maître aimé. Thomas a mauvaise presse dans le christianisme. Et pourtant, quel mal y a-t-il à réclamer une preuve de ce que ses compagnons affirment ? Après tout, tous ont un moment douté. On a vu que Jésus a dû montrer ses plaies aux disciples pour qu'ils croient. La parole de Marie de Magdala ne leur suffisait pas.
Ensuite les disciples proclament haut et clair que le Seigneur a vaincu la mort. Mais Thomas ne se contente pas de ce « nous avons vu le Seigneur ». Alors, en homme de bon sens, il demande à voir et même à toucher les plaies laissées par la crucifixion sur l'homme qui est apparu. Et Jésus trouve sa quête légitime puisqu'il s'adresse directement à lui : « Avance ici ton doigt, regarde mes mains, avance ta main et mets-là dans mon côté ». Thomas alors reconnait en lui le messie. Il n'a pas eu besoin de toucher. Il a vu et a cru.
Alors, bien sûr, des questions se posent à nous avec ce texte riche en événements. Pour croire à la Résurrection, il a été nécessaire que Jésus ressuscité s'adresse lui-même aux disciples. Ils ont vu et cru parce que Jésus est venu en personne.
Pour Thomas, c'est différent : il n'était pas présent lors de l'apparition de Jésus n’a pas voulu se contenter du témoignage de ses compagnons, leurs premiers pas dans la mission qui leur a été confiée : annoncer la bonne nouvelle.
Qu'en est-il de nous, qui n'avons connu ni Jésus, ni les disciples, qui vivons dans le temps de l'Église, depuis deux mille ans, dans l'attente d'un retour du Christ et de la vie éternelle qui nous est promise.
Bien plus encore que pour Thomas, il est difficile pour nous de croire en ces évènements la résurrection annoncé par Jésus, que nous espérons pourtant de tout notre être. Et même si on y croit fermement, cela ne veut pas dire pour autant que nous ayons la foi.
Car « croire à » et même « croire en » n'est pas avoir la foi. Croire pour la majorité des chrétiens, aujourd'hui comme hier, c'est croire en l'existence de Dieu, c'est reconnaître que le monde a été créé par une puissance éternelle dont nous ignorons tout. Un Tout autre. Mais Jésus ? Qui était-il ? Et que signifie cette expression de Fils de Dieu ? Après tout, ne sommes- nous pas tous des enfants de Dieu. Les quatre évangélistes disent que Dieu l'a ressuscité et lui a fait une place à ses côtés, qu'il reviendra un jour parmi nous, et que nous-mêmes aurons la vie éternelle. Est-ce suffisant pour être intimement convaincu ? Ne sommes-nous pas tous des «Thomas » qui ne demandent qu'à croire, mais avec le doute en nous.
En vérité, on ne trouve nulle part dans l'Écriture que la foi serait le simple fait de croire que Dieu existe, tout le monde croit ou pas, en une puissance surnaturelle qui a créé le monde. C’est une constance dans le second testament. Les foules suivaient Jésus, mais pour croire qu'en le suivant, ils auraient le salut, il leur fallait une preuve, un miracle, un « acte de puissance ».
Or avoir la foi, aujourd’hui c'est justement croire sans preuves concrètes. Si on lit avec attention le texte, on se rend compte que c'est la parole des disciples que Thomas met en doute. Pas l'existence de Dieu, ni même la Résurrection de Jésus. Thomas a eu besoin, comme les autres, de voir pour croire.
Il faut savoir que la foi, dans la Bible, est un bouleversement et en même temps une affaire de lutte entre Dieu et le croyant et qu'elle l'est tout les jours : c'était vrai pour les prophètes qui essayaient toujours de résister, d'une manière ou d'une autre, à faire ce que Dieu leur demandais ou qui négociaient avec lui la tournure que les évènements devaient prendre. La foi, selon ce que nous pouvons déduire de nos lectures bibliques, est faite d'allées et retours entre ce que nous lisons, ce que nous entendons, ce qu'on nous dit de Dieu, et ce que nous expérimentons.
Car là est le point central. La foi, c'est faire l'expérience de Dieu, c'est comprendre au-delà du compréhensible, c'est saisir au-delà de l'intelligible. C'est entrer dans une relation personnelle avec Dieu.
Or la foi, c'est une rencontre avec Dieu qui change notre perception de la vie et de la mort. Pour toujours ? Ou peut-être pas : tous les témoignages que nous avons de ceux qui ont fait l'expérience de cette rencontre avec Dieu, reconnaissent la difficulté de ne pas être, et par moment, la proie du doute. On peut probablement avancer l'idée que la foi est du domaine de l'instant, et que, de ce fait, elle est toujours à renouveler.
Mais douter cela peut être aussi s'interroger sur notre propre foi et nous faire avancer?
On peut donc dire que la religion rassemble les hommes ; que la croyance les rassure ; et que la foi donne accès au mystère chrétien. La foi est un don du Dieu d'amour qui cherche à entrer en relation avec l'homme sa créature. C'est la foi de Jésus qui nous est donnée en exemple, et le Dieu de Jésus Christ, c'est le tout Autre, mais aussi le Père. C'est le Dieu en relation qui parle, aime et pardonne, qui interpelle l'homme en détresse mais qui se tait lorsque l'homme fait le choix du pouvoir, de l'orgueil, de l'autosatisfaction : l'homme peut tout, pensent certains,.
« Notre Père qui es aux cieux ». Notre Père, celui de Jésus, celui qui nous a promis le Royaume. C'est en lui que nous devons mettre notre confiance. C'est vers lui seul que Jésus nous demande de nous tourner. Comme il l'a fait lui-même jusqu'aux moments ultimes de sa vie. Seulement la bonne volonté et une conduite exemplaire ne suffisent pas à produire l'expérience de Dieu. De la « conversion », qui est réponse à un appel de Dieu à « naître à nouveau », selon le critère formulé par Jésus à Nicodème. Pour les uns, c'était possible, pour les autres, non : seul Dieu pouvait amener l'homme à la foi.
Mais il ne faut pas pour autant confondre la foi avec l'émotion religieuse, qui n'est généralement que passagère. La foi, c'est la conviction, l'adhésion totale à quelque chose qui nous dépasse, que nous ne comprenons pas. C'est quelque chose qui sort du raisonnable et nous propulse dans le monde de l'extra –ordinaire et surnaturelle. C'est aussi un « retour » à l'origine; ce n'est en aucun cas une démarche philosophique, ni du mysticisme. La foi est réponse à un appel, et pour celui ou celle qui la reçoit, c'est d'abord un sentiment d'intimité avec Dieu, de confiance en l'amour de Dieu. Et cet amour que nous recevons nous donne la possibilité de « déplacer les montagnes », comme disait Jésus à la foule qui l'écoutait et refusait de le croire (Marc 11, 22 ss).
Avoir la foi, c'est croire que la vie éternelle que Jésus nous a promise est déjà là maintenant, malgré les accidents et les douleurs de l'existence. Avoir la foi, cela ne veut pas dire seulement croire que Dieu existe, mais « vivre en relation Dieu et les autres». C'est ressentir, dès maintenant, la chaleur de la lumière divine, puisque la réponse que nous apportons à l'appel de Dieu nous permet de goûter, dans l'instant, à cette vie promise
Mais attention, ce don n'implique pas que l'homme et la femme qui l'ont reçue, n'ont plus qu'à poursuivre leur vie comme avant dans une confortable assurance Le don de la foi doit être une force qui doit nous faire « soulever les montagnes » malgré les difficultés qui sont devant nous. C'est ce que Jésus attendait des disciples.
C'est ce qu'il attend de nous aujourd’hui, dans ce temps de pandémie et de na baisser les bras Parce qu'elle vient d'une expérience singulière et non d'un enseignement théologique, la foi doit nous rendre au contraire plus vivants, plus réels, plus ouverts au monde qui nous entoure.
Amen, Pierre
Quelle belle histoire, celle de ces deux hommes tellement différents par leur origine, leur culture, et leur métier : le pêcheur juif et l’officier romain. Et voila que tous deux sont en « copié-collé » dans leur comportement et dans ce qui leur arrive. Leur comportement : les premiers mots les concernant sont pour Corneille, « il adore Dieu fidèlement et il prie Dieu régulièrement », pour Pierre : « Pierre monte sur la terrasse de la maison pour prier » ; deux hommes en prière.
Puis pour Corneille : « un ange de Dieu se montre à lui », et pour Pierre : « Pierre voit quelque chose qui vient de Dieu. Il voit le ciel ouvert et un objet qui descend du ciel » ; ils ont une vision.
Mais le premier des deux, c’est Corneille. Pierre a sa vision plus tard alors que les envoyés de Corneille sont en route vers lui, et il ne le sait pas encore. Cette vision, il a du mal à la comprendre « il ne sait ce qu’il faut en penser ….il est toujours entrain de réfléchir à ce qu’il a vu ».Mais Pierre sait que c’est le Seigneur qui lui parle puisqu’il lui répond : « Non, Seigneur. Je n’ai jamais mangé de nourriture interdite ».C’est l’arrivée des envoyés de Corneille qui, par l’Esprit, lui fait comprendre le sens de cette vision : finis les interdits ! Tous les animaux sont mangeables, égaux. Tous les hommes sont semblables, tous créatures aimées de Dieu et du Christ, son fils, envoyé dans le monde, comme nous l’avons vu tout à l'heure, dans la liturgie : « comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés »et « Vous êtes mes amis ».
Et voila que Pierre accueille ces envoyés, les loge, puis va les accompagner pour une journée de marche. Encore un point commun entre Pierre et Corneille, il y a eu la prière et la vision, mais il y a l’action : Pierre se met en route et par deux fois le texte évoque le comportement généreux de Corneille envers les pauvres, prière et action sont liées. La prière comme préliminaire à l’action, chez ces deux hommes, nous a beaucoup frappés, interpellés sur la place que la prière a pour nous.
MAIS QUELLE PRIERE ?
Ici, après la prière, chacun d’entre eux reçoit un message de Dieu. Leur prière n’est pas décrite. Mais il leur a fallu à tous les deux un silence intérieur, une écoute de la volonté de Dieu pour être capables de capables de recevoir ces visions. Dans notre prière attention au bavardage complaisant
Pensons à la brièveté du Notre Père, donné par Jésus en enseignement de prière à ses disciples. Sachons faire silence, être mendiant de la présence de Dieu. Que ce ne soit pas un moment vain qui ne nous conduirait pas vers une conduite d’amour.
Il s’est vu, il se verra des gens déclamant de magnifiques prières et se comportant ensuite avec dureté ou agressivité. Dans le groupe de prière de notre communauté, nous portons plusieurs personnes et toute la paroisse. Il y a alors de longs moments de silence tout aussi fortifiants que de belles paroles.
Quelle belle image de l’église et de nos relations humaines ! Nous avons besoin les uns des autres. Précisons : les autres ont besoin de nous, cela nous a été appris depuis longtemps. Mais, aussi, j’ai, nous avons besoin des autres, ce qui est parfois plus difficile à vivre avec notre éducation chrétienne de service. Pierre, ce grand personnage a besoin de ce centenier Corneille pour comprendre ce que Dieu a à lui dire.
Une remarque dans notre groupe : Corneille le romain est visité par un ange comme l’a été la petite juive Marie. Maintenant toute l’humanité est visitée. Nous aussi. La petite histoire d'Odile, Janine, et Isabelle en est un exemple. Odile n'a pas vu d’ange, mais a reçu une inspiration intérieure. Ne serait-ce pas une réponse à sa prière ?
Une question se pose à nous, maintenant. Nous sommes membres d’une église établie, officielle avec sa culture biblique, nous sommes des Pierre, qui sont pour nous les Corneille ?
Qui sont ceux qui, en dehors de notre tradition chrétienne, ont trouvé le chemin du Seigneur, le prient, mais ont peut-être besoin de nous et dont nous avons peut-être besoin. Peut-être avons-nous à être vigilants pour savoir accueillir, visiter ces enfants de Dieu si différents de nous .Comme Corneille a apporté à Pierre, ils peuvent peut-être nous apporter. Je pense à l’ouverture œcuménique, est-elle suffisante, doit- elle évoluer ? Et puis aux hasards de la vie, dans les rencontres que nous pouvons faire auprès de nos voisins, au travail, aux associations de parents d’élèves ou autres, en voyage, en vacances……
Une autre petite question pour finir. Nous avons des vies très pleines des tas d’occupations. N’y a-t-il pas dans tout cela trop de contraintes qui nous interdisent comme à Pierre une relation juste avec le Père et avec les autres ?
A chacun de faire le ménage avec confiance dans l’accompagnement, la sollicitude que ce Père a pour nous. De la part de Pierre, celui qui est au groupe de préparation du culte, je vous transmets : « P.A.P », non il n’est pas devenu catholique, c’est P.A.P. : Prière, Action, Prière !
Amen.
Marie-France Lanz
Ce curieux événement comporte plusieurs enseignements :
Le récit que nous avons lu est un récit de mission.
Philippe fuit la ville de Jérusalem qui persécute les chrétiens. Il ne s’agit pas encore d’aller aux extrémités de la terre, mais en Samarie, toute proche. En Samarie, vivent des juifs aussi, mais des juifs dont les autres disent d’eux qu’ils sont à moitié païens, en tous les cas, quoiqu’ils en soient, ils ne sont pas des non croyants. Et Comme tous les juifs eux aussi attendent le messie.
Cette mission en Samarie, Philippe ne l’a pas choisie, il n’est même pas envoyé par son Église ; c’est parce qu’en Judée la persécution des chrétiens était grande, que s’est retrouvé sur la terre de mission de Simon le mage. Une terre où il va rencontrer une autre frontière bien plus subtile, que le servic des tables..
Avant de le juger la magie ou les mages, souvenons nous que l’Évangile commence avec des mages, on les appelle parfois astrologues, on en a fait des rois. En tous les cas, ces mages qui suivent l’étoile qui les mènent au Christ jouent un rôle dans l’histoire de la Bible
Avant de juger la magie ou les mages interrogeons-nous comment nous réagissons.
Au verset 9 nous découvrons un nommé Simon qui se trouvait dans la ville, qui occupait le terrain avant l’arrivée de Philippe. Car cet homme exerçait la magie et stupéfiait le peuple. Ce verbe se retrouve dans l’attitude de la foule à la Pentecôte ou après la guérison de l’infirme à la Belle Porte. Le récit évoque une concurrence entre les signes que produisaient Philippe et Simon le magicien. Simon se disait quelqu’un de grand, ce qui le situe à l’inverse de l’Évangile pour qui celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand (Luc 9.48).Rappelons-nous : la vraie grandeur ne situe pas dans la stupéfaction des foules, mais dans le service du prochain.
Peut-être avons-nous vécu dans des rencontres, et entendus des paroles de connaissances, assister à des guérisons ou des délivrances mais ce qui est important le signe est là pour nous rapprocher de la parole et devenir disciple du Christ et ne pas rester spectateur.
La prière n’est jamais un acte magique, mais une démarche dans la foi, que l’on soit dans la joie, la tristesse, la dépression ou le deuil. La frontière entre foi et pensée magique est-elle réservée aux autres, aux samaritains, aux semi païens… D’ailleurs le livre des actes des apôtres fait la part belle au merveilleux.
Quand La mission de Philippe croise celle de Simon, Une concurrence s’installe entre les miracles de l’un et la magie de l’autre. Mais Bien qu’étant Exilé, étranger, et bien que Simon le précède en Samarie, soit là avant lui, reconnu de tous pour sa grandeur quasi divine, Philippe réussit à faire entendre la parole, la parole de Dieu.
Et il réussit à la faire entendre comme une Bonne nouvelle ! « Ceux qui avaient été dispersés annonçaient la parole comme une Bonne Nouvelle »
Alors Les gens s’attachent à son message, car il y a dans cette bonnes nouvelles, des choses assez extraordinaires qui se passent. En tous les cas, la joie est grande ! La joie est suffisamment grande et manifeste pour que le récit y fasse allusion. Toute la ville en est remplie.
La joie qui touche toute la ville devient même plus grande que la fascination pour ce qui parait si facile, si attirant chez Simon, le grand magicien. Même Simon est touché.
A Bethleem des mages très savants s’agenouillent pleins de joie, devant un enfant.
En Samarie un mage aussi s’abaisse, saisi par la même joie de découvrir la Grâce de Dieu.
C’est ainsi qu’est annoncé la venue de Dieu parmi les hommes. Comme une joie capable d’ouvrir les chemins les plus inattendus, partout.
Il y a vraiment quelque chose de grand dans cet évènement qui se passe en Samarie..
Il ya Quelque chose qui rappelle les commencements de l’Évangile, avec ces mages et ces miracles qui accomplissent les prophéties, beaucoup d’infirmes et de paralytiques sont guéris, c’est le signe des temps messianiques, du temps de Dieu parmi les hommes.
Retenons,il y a quelque chose de grand dans cette mission qui ne tient pas à la grandeur des paroles ou des actes, mais à la grandeur de proclamer le Christ ressuscité..
Tout ce récit s’articule autour du mot grandeur qui revient au moins cinq fois : D’abord, la grandeur de la persécution qui veut arrêter cette Parole. Puis Quand Philippe arrive en Samarie, la grandeur de Simon est bien établie, du plus petit jusqu’au plus grand on entend dire de lui qu’il est grand, d’une grande puissance, quasi divine. Puis vient cette grande joie parmi le peuple, d’entendre cette bonne hier comme aujourd’hui.
Et c’est là que l’histoire change de camp. La joie emporte tout. La joie est la plus grande des forces. C’est elle qui arrache les hommes à la magie, l’illusion de conduire sa vie hors des réalités du monde. Le miracle dans tout cela, c’est peut-être qu’il y ait une grande joie possible malgré les persécutions, des persécutions aussi grandes soient elles qui ne peuvent rien contre la Parole, qui ne peuvent éteindre le feu de ce message d’amour ; le miracle est dans cette grande joie qui unit les hommes dans un commun accord. Dans la joie nait la parole entendue, même si tout semble contraire, pour venir contrarier l’annonce de la Parole, hier et aujourd’hui la joie demeure.
Une frontière est franchie par Philippe, dont la prédication a surpassé les superstitions, les « super puissances » comme dirait Paul. Et rien n’est impossible à Dieu, car même Simon se place sous la prière pour échapper aux paroles de malédiction prononcées par les disciples et se convertir.
C’est cela le miracle de l’Évangile
. L’évènement de la présence de Dieu dans nos vies. Que rien ne peut égaler, ni surpasser. Il y a de la grandeur à croire en cette parole, et de la joie.une joie imprenable
Oui il y a de la grandeur à croire et de la joie à le vivre et en témoigner.
Amen
Pierre
Après la dispersion de l'été
Nous nous retrouverons pour le culte
La dimanche 13 septembre à 10 h 15
Prédication Pentecôte 2020 1 : L’Esprit.
Cher amis, sœurs et frères, je vous salue de la part de Dieu, notre Père, de son fils JC, le Seigneur, et de la part de l’Esprit Saint, qui nous unit. Aujourd’hui, c’est la Pentecôte. Nous ne sommes reliés que par des fils, des ondes électriques ; mais pourtant, l’Esprit Saint est présent, lui aussi, et il nous relie mieux encore.
Après avoir prêché sur le Père, sur le Fils, nous voici maintenant devant ce mystère de l’Esprit de Dieu.
Avant de lire le premier texte biblique, je voudrais évoquer un souvenir d’enfance. Nous passions un grand mois d’été dans la Drôme, à Saillans, dans la maison d’un de mes oncles, située à flanc de colline où poussaient alors des amandiers. Avec ma mère, ma grand-mère mon frère et des oncles, tantes et cousins,..
Et le soir, nous passions un long moment sur la vaste terrasse, à savourer la fraîcheur de la nuit tombante. Je me souviens de ce cantique des Écoles du dimanche que nous chantions parfois, sur un air populaire, et des paroles de Ruben Saillens : »L’ombre descend de la colline….comme un souffle mystérieux, qui vient des cieux. »
Dans la bible hébraïque pour dire : le souffle, ou l’Esprit : il y a 2 mots : Rouah, et Nefesh. Ils sont traduits dans la bible en grec par le seul mot : pneuma, et en français par les mots : souffle , ou Esprit. Ce mot est l’un des premiers qui apparaissent dans la bible : au verset 1 du premier chapitre :
« Au commencement,(nous y revenons), Dieu créa le ciel et la terre. La terre était un chaos, elle était vide. Il y avait des ténèbres au dessus de l’abîme, et le Souffle de Dieu tournoyait au dessus des eaux. » L’Esprit de Dieu est donc présent AVANT même la lumière. Il est avec Dieu. Il EST Dieu. Il exprime Dieu.
Au deuxième chapitre de la Genèse, nous trouvons un deuxième récit de la création. (pour les savants, on dit que l’un est de source yhaviste et l’autre elohiste. Ecoutons le : (Gen 2/ 4 à 8). « le Seigneur Dieu façonna l’homme de la poussière de la terre. Il insuffla dans ses narines un souffle de vie , et l’homme devint un être vivant » Chouraqui écrit : « la spiration Sainte », parce que le mot Rouah est féminin.
Cela me semble juste que notre représentation de Dieu ne soit pas seulement masculine. Dieu est Père, Fils et la spiration sainte. La Respiration, c’est la vie humaine, (et aussi animale) . Quand il sort du ventre de sa mère, où il était hors du souffle, hors du temps, l’enfant crie, et c’est sa première respiration. Et quand il meurt , l’humain expire, rend son dernier souffle, rend l’âme, rend son esprit. (vous remarquez que, s’il rend ce souffle, c’est qu’il l’a reçu.)
Aussi les 4 évangiles disent les mêmes mots pour décrire la mort de Jésus, à Golgotha, sur la croix, « Jésus expira, ou rendit l’Esprit ». Luc ajoute (Chap 25,45) : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ! »
Notons que le tout premier martyr, Etienne, au chap 7 des Actes, dit de même (v 59) : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! » Je voudrais revenir en arrière, car il y a longtemps qu’Israël a entendu parler de l’Esprit de Dieu.
L’un des passages les plus connus a été vécu par Elie, au 9eme siècle (av JC)
Après avoir triomphé des prophètes de Baal, et les avoir exterminés, Elie fuit la colère de la reine Jézabel. Il marche 40 jours et 40 nuits et arrive au Mont Horeb, là où Moïse avait reçu les 10 commandements. Dieu lui parle et lui dit : « Sors de la grotte, et tiens toi devant l’Eternel ».
Voici que l’Eternel passa : il y eut un grand ouragan qui fendait les montagnes et brisait les rochers. Mais l’Eternel n’était pas dans l’ouragan. Puis vint un tremblement de terre, mais l'Eternel n'était pas dans le tremblement de terre….
Puis vint un feu, mais l’Eternel n’était pas dans le feu. Après le feu le bruit d’une brise légère, un bruit de fin silence. Alors Elie se voile le visage avec son manteau, sort, et se tient à l’entrée de la grotte.
Et Dieu lui parle…
Ce bruit de fin silence, c’est Dieu qui parle à l’humain.
Fermons cette parenthèse.
Rappelons-nous que, selon la Genèse, l’être humain est fait de poussière, ou de molécules , ou d’atomes, et de souffle.
Cependant, le Souffle Saint, c’est plus que cela. C’est Quelqu’un de plus. Le livre des Actes, inauguré à la Pentecôte, nous décrit l’action du St Esprit.
Au chapitre 2, c’est d’abord un coup de vent violent qui remplit la maison. Ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler dans d’autres langues, les langues de tous les pays.
Car, Ce jour de Pentecôte, qui est une fête juive, il y a Jérusalem des juifs venus de tous les pays : « Parthes, Mèdes, Élamites….. », tous entendent dans leur langue les œuvres grandioses de Dieu.
Ils demandent à Pierre et aux autres apôtres : « frères, que devons nous faire ? » Pierre répond : « changez radicalement »
Lisons Actes 2/36 à 41.
Il y eut ce jour là Trois mille baptisés.
Par la suite, alors que l’Église se multiplie chez les juifs, à Césarée, un centurion romain, non-juif, mais « craignant Dieu », reçoit une vision. Il envoie chercher Pierre, qui de son côté a eu lui aussi, une vision.
Pierre vient, lui annonce la bonne nouvelle de Jésus, et Patatras ! Voici que l’Esprit Saint tomber sur les auditeurs
Lire : Actes 10/ 44à 48.
Ensuite, de retour à Jérusalem, Pierre doit se justifier auprès des circoncis. Et l’Église se répand, assez
rapidement sur toute la Terre connue. C’est l’œuvre du St Esprit.
Par la suite, L’Église a mis du temps , elle a eu du mal à définir les rapports entre le Père, le Fils et le St Esprit.
Dès qu’elle a été reconnue par l’Empire, en 325, au concile de Nicée, la Trinité est définie comme un seul Dieu, en trois personnes. Plusieurs conciles se sont succédés, pour réfuter des « hérésies » et définir la juste doctrine, jusqu’à Chalcédoine, en 451. Ces difficultés viennent principalement du mode de réflexion des grecs, assez peu compatible avec la pensée hébraïque. Et encore aujourd’hui bien des églises chrétiennes « non-chalcédoniennes » vivent en Orient. Et, à mon simple avis d’ignorant, sont aussi chrétiennes que vous et moi.
A mon humble avis encore, le mot : »personne », n’avait pas le même sens que pour nous aujourd’hui. Si l’on disait il y a trois visages, trois aspects du Dieu unique, il me semble qu’on ne serait pas très loin d’exprimer la vérité, du moins la conviction de l’Eglise ?
Toute la Trinité est dite, contenue dans les six lignes du début de l’Evangile de Marc : 1/9 à 11.
Le Souffle, la respiration, c’est la Vie, qu’elle soit humaine ou animale. Et dans cette vie, Dieu peut insuffler Sa présence.
Je pense que l’humain est préparé par le Créateur pour vivre en Lui. Mais le premier couple humain a refusé, pour être « Comme Dieu ». Alors, il faut que ce Projet de Dieu pour l’humanité lui soit annoncé, prêché, accepté, demandé.
Et la Trinité, dans tout ça ? L’Esprit de Dieu, selon moi, c’est la Présence de Dieu en nous. Laissons de côté le mot : »personne ». Disons : « un aspect de Dieu »
Il y a d’abord Dieu, le Créateur universel, invisible, hors du temps.
Jésus, c’est la Parole créatrice, qui était auprès du Père, et qui a pris corps et la condition humaine : Dieu AVEC nous (Emmanuel). Dieu parmi nous. Parole qui parle à notre cœur, qui nous rassure, qui nous libère et nous guérit. Qui nous conduit, qui nous aide dans nos choix.
Et l’Esprit, c’est la Présence manifestée, peu ou prou, parmi nous. Qui transforme l’humain en fils et fille de Dieu. Dieu unique, et toujours ailleurs, insaisissable ; et toujours présent.
Qui vit En nous, et transforme notre cœur, si nous savons l’écouter. Qui travaille dans les humains, dans l’Église, pour parvenir, petit à petit, à réaliser le Projet de Bonheur pour l’humain.
Au premier jour, Dieu vit que Cela était bon !
Or Pentecôte est une nouvelle création, la naissance d’ une nouvelle humanité.
LA Bonne nouvelle, c’est que, par l’Esprit Saint, les humains peuvent devenir enfants de Dieu.
Amen
PREDICATION 7 JUIN 2020
Le renouvellement de l’alliance. :
Après l’histoire du veau d’or illustre la tentative qui menace sans cesse la vie du peuple élu qui a voulu un dieu visible. Dieu pardonne et il veut faire de nouveau alliance avec son peuple.
Dans ce texte du jour, cette histoire peut-elle nous concerner encore aujourd’hui. Entre un peuple errant cherchant un territoire et son Dieu et nous : au 21 e siècle
En quoi la lecture cette rencontre entre Dieu et Moïse nous parle-t-elle en ce dimanche 7 juin et a un sens pour nous ce soir.
Replaçons dans la période ou se vit cet événement :
Mettons nous à la place de Moïse un instant : si cette invisibilité de Dieu est devenue une pierre d’achoppement pour le peuple. Moïse comprend au contraire comme un signe de son amour. Ils doivent comprendre Alliance qui signifie donc remercier, Dieu parce qu’il demeure invisible à l’homme.
Moïse à vraiment reconnu Dieu dans son être le plus intime. Ici le fait que Dieu renouvelle son Alliance et répète ses ordonnances, signifie que ses exigences procèdent de son amour.
Ici Dieu veut comprendre à son peuple, il y a de la joie malgré la tentation et la chute, ils leur reste possibles de demeurer en communion avec Dieu.
La préparation a été très riche et interpelant autour de ce texte de l’Exode.
Relisons les versets 6 et 7 :
6 Le SEIGNEUR passa devant lui en proclamant : Le SEIGNEUR, le SEIGNEUR (YHWH,), Dieu compatissant et clément, patient et grand par la fidélité et la loyauté,
7 qui conserve sa fidélité jusqu’à la millième génération, qui pardonne la faute, la transgression et le péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent, qui fait rendre des comptes aux fils et aux petits-fils pour la faute des pères, jusqu’à la troisième et la quatrième génération !
Ce verset 7 sur la fidélité de Dieu sur mille générations et qui ne tient pas le coupable pour innocent jusqu’à troisième et quatrième générations, nous a interpelé comment le comprendre ils auraient des générations bénies et d’autres coupables qui ferait porter sur leurs descendances leurs fautes. Humainement un comportement liés par exemple à l’alcool, la drogue ou des comportements meurtriers peuvent se reporter sur les générations suivantes…mais.
Il n’en demeure pas moins l’essentiel, à savoir que, le dieu miséricordieux l’emporte toujours sur le Dieu de justice vengeresse.
Au chapitre 33 versets 18-19 nous lisons un dialogue entre Moïse et Dieu :
Alors Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire, je t’en prie !
19 Il répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté et je proclamerai devant toi le nom du SEIGNEUR (YHWH) ; je ferai grâce à qui je ferai grâce, et j’aurai compassion de qui j’aurai compassion.
Quelle résonnance pour nous ?
Là nous voyons la Grâce et la vérité associées, bien que cela ne soit qu’à la croix et la résurrection, qu’elles se sont rencontrées et harmonisées dans leurs activités, en même temps que la justice et la paix.
La bonté et la Grâce sont bien là, accompagnées de patience, mais la sainteté est présente aussi et par conséquence si le Seigneur gardait la bonté envers des milliers de générations, s’il pardonnait l’iniquité, la transgression et le péché, il ne tenait en aucun cas le coupable pour innocent.
Son cœur était certes débordant d’amour pour son peuple, mais cet amour était, si l’on peut s’exprimer ainsi, retenu dans son cœur tant que l’expiation n’était pas accomplie ; alors seulement Dieu pourrait en justice justifier le pécheur. Ceux qui prendront la peine de considérer les voies de Dieu envers Israël à partir de ce moment jusqu’à ce qu’ils furent chassés du pays, et en fait jusqu’à la croix, constateront l’exercice continuel de chacun des actions et actes du Seigneur.
Tout ce que Dieu est, tel que nous le trouvons ici, est manifesté dans sa manière d’agir à l’égard de son ancien peuple. La proclamation de son nom est, en réalité, le résumé de son appel depuis le Sinaï jusqu’à la mort de Christ qui nous rejoint.
Mais, tout en reconnaissant pleinement le précieux caractère de la révélation faite ainsi à Moïse, relevons une fois encore, est-ce que ce nous chrétiens jouissons aujourd’hui de l’action de Dieu au Sinaï.
L’ampleur de la différence ne peut pas nous échapper si nous comparons ce que nous avons ici avec ces paroles du Seigneur : est-ce que nous prenons bien en compte la déclaration de Dieu, est-ce qu’elle résonne en nous ?
« Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux » (Jean 17:26).
C’est la différence entre ce que Dieu était en tant que Seigneur pour Israël et ce que Dieu est comme Père et créateur pour ses enfants que nous sommes aujourd’hui.
Dans la déclaration de Dieu envers son peuple qu’il s’est choisi, il y a un amour fou la Grâce, même si les hébreux seront tenté de faire comme les autres peuples et nous.
Dans ce dialogue, cette alliance qui nous permet de se placer sous ce que dit Dieu c’est aussi une liberté et protection que nous offre notre créateur.
Comme Quand Adam et Ève qui été nus, ont été chassé du paradis le Seigneur les a habillé. Avec le Seigneur nous ne sommes jamais seuls, ni démunis
Et rappelons-nous ce verset de Jean 3.16, qui nous résume tout la vie avec Dieu.
“Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.” (Jean 3:16 LSG)
Amen
Noël
Ps. 34, Es. 31,31-34 ; Es 40, 9-11 ; Luc 1, 26-38
Une attente permanente de Noël:
Cette espérance de voir la promesse de Dieu se réaliser traverse tout l’Ancien Testament. C’est le livre d’une attente qui grandit sans cesse. Dieu a fait une promesse à Abraham. Il la réalise en permettant au peuple d’entrer dans le pays de Canaan. : Malgré cette évidence d’une promesse bien tenue par Dieu lui-même, le peuple ne considérait pas que la promesse était définitivement accomplie. Ce n’était jamais assez. Le peuple attendait toujours un nouvel Exode. Cette attente d’une nouvelle Cité de Dieu traverse tout l’Ancien Testament pour se prolonger et se concrétiser dans l’avènement du Nouveau Testament. . Nous avons la trace de cette nouvelle alliance dans la parole du prophète Jérémie : (Jeremie. 31) « Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël, je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple ».
Désormais l’on se trouve devant un autre temps, le temps de Noël, de l’accomplissement par Dieu. « Nous étions esclaves des éléments du monde. Mais, lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son fils né d’une femme et sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi » dit Paul dans l’épitre aux Galates.
Jésus le Messie attendu va venir
La réponse de Dieu se manifeste d’une bien étrange façon. Ceux qui attendaient un événement fracassant seront déçus. Ils attendaient que le Messie survienne assis sur un char et que ses armées mettent les Romains dehors. Et voiici que c’est dans un couple sans histoire, perdu dans une petite bourgade de Galilée que va se manifester la réponse divine pour satisfaire à l’attente de la venue du Messie. Matthieu et Luc ont particulièrement enjolivé l’événement en s’inspirant constamment des hauts faits relatés dans l’Ancien Testament. Un chemin conduit de l’A. T. au N. T. Les prophètes voyaient toujours leurs contemporains en de ça des attentes de Dieu. Les prophètes transposent sans cesse le passé dans le futur. Les évangélistes vont agir dans le même sens. Ils vont reprendre les données de l’A. T. , puis les modifieront pour finir par dire « ce qui était prévu, attendu, s’est manifesté ».Témoin le Magificat de Marie qui est une reprise du psaume 34 :
« Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit se réjouit en Dieu, mon Seigneur, parce qu’il a jeté les yeux sur sa servante…sa miséricorde s’étend d’âge en âge ( Lc 1 46…) « Magnifiez le Seigneur avec moi, exaltons ensemble son nom ! J’ai cherché le Seigneur et il m’a répondu » ; Ces événements sont appliqués à la naissance de Jésus. Matthieu et Luc racontent un conte qui annonce chacun à sa façon que Jésus est manifestement le Messie annoncé, le Christ. Mt parle à des juifs convertis qui connaissent bien l’A. T. I va donc s’y référer et dire : » Vous voyez ! C’était annoncé. Donc cela se réalise maintenant. Par contre. Luc s’adresse à des païens qui n’ont pas la même culture reeligieuse. Il va faire un catéchisme dans lequel il confie à un ange d’annoncer que l’enfant qui va naître est bien le Messie attendu. Il va présenter les premiers croyants venus adorer l’enfant Jésus, ce seront des bergers, des païens. Son message est alors : « Oui ! Le salut concerne le monde entier, au-delà du peuple élu ».
Quand Jésus arrive, c’est l’aujourd’hui. Le maintenant annoncé qui se réalise.
Le message nous est adressé à nous aussi,
Les, chrétiens, hommes et femmes du XXI e siècle, devons annoncer cette bonne nouvelle à nos contemporains rationalistes et agnostiques. Ce derniers doutent de la naissance miraculeuse de Jésus alors que cela ne posait pas de problèmes adans l’antiquité. En l’an 50, soit 20 ans avant l’évangile de Marc, Paul écrit dans l’épitre aux Galates, ((Ga 4, 2 ) que Jésus est né d’une femme et donc, non d’une vierge. Matthieu (1, 14 ) Il écriit ; « Voici quelle fut l’origine de J. X. Marie sa mère, était accordée en mariage à Joseph. Or avant qu’ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l’Ésprit Saint. ». [1]
Je pourrai relever les nombreuses contradictions entre les evg, contradictions qui révèlent les incertitudes concernant la naissance virginale et confirme en fait ce que dit Paul. Je préfère porter notre attention sur l’attitude de Joseph dans le cas probable où Jésus ne serait pas né du Saint Esprit.
Et si d’après l’évangile, Marie avait été enceinte avant de se marier ?
« Voici comment arriva la naissance de Jésus. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph. Avant leur union, il se trouva qu’elle attendait un enfant ».
Joseph qui était un brave homme, ne voulait pas la dénoncer. Il se proposa de rompre ses fiançailles et de la renvoyer sans la dénoncer au tribunal (du Sanhédrin). Il aurait dû le faire. Marie aurait été condamnée à mort et lapidée avec l’enfant qu’elle portait. C’était la loi. Joseph lui dit à peu près ceci : « Je vais rompre nos fiançailles et te renvoyer sans te dénoncer. Tu seras sauvée ». Marie aurait été condamnée à une vie très très difficile. Elle aurait été exclue de la société. Sans travail. Vouée à la mendicité. Sans avoir de quoi vivre avec un enfant qui n’y aurait été pour rien.
Joseph prie et Dieu sans aucun doute lui parle dans son cœur. Joseph comprend le message qui pense-t-il lui vient de Dieu. Il entend: « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre Marie avec toi. C’est ta femme. L’enfant qu’elle attend vient du Saint Esprit ». Joseph décide donc de garder Marie et d’adopter l’enfant.
La présence insolite de Dieu est la réponse attendue depuis toujours, celle de la venue du Messie
A l’époque, un enfant adopté et reconnu comme son enfant par le père devenait vraiment son enfant. Une remarque s’impose ici : Dieu intervient. Il est présent en toute personne comme il le fut avec Joseph. Il est une énergie constamment à l’œuvre. En toute chose. En toute personne. Sa présence est discrète mais Il insiste. Et il frappe à notre porte dans l’attente de notre réponse. A nous d’être attentifs et disponible pour recevoir son message et agir autant qu’il nous est possible pour être en harmonie avec sa volonté. Ce n’est pas par une toute-puissance arrogante qu’il se manifeste mais par la loi de l’amour, de l’attention, de l’écoute de celles et ceux qui sont en peine.
C’est donc grâce à un homme bon et généreux que Jésus, le sauveur de l’humanité, a pu vivre pour nous délivrer son message de la part de Dieu. Du pire est donc survenu le meilleur. C’est ce que raconte souvent la Bible. La religion de ce temps-là ne faisait qu’aggraver les choses. Joseph a vraiment bien fait de désobéir à la religion qui sévissait à son époque. Dès sa naissance Jésus a vaincu la mort. Joseph n’a pas obéi à la loi. C’était le pire. Par générosité il a préservé la vie.
La venue annoncée du Messie, le Christ, se réalise
Le Magnificat de Marie dans l’évangile de Luc « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit se réjouit en Dieu, mon Seigneur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. …sa miséricorde s’étend d’âge en âge… » ( Lc 1, 46…) est un parallèle du psaume 34 : « Magnifiez le Seigneur avec moi, exaltons ensemble son nom ! J’ai cherché le Seigneur et il m’a répondu ! »(574) Tous ces événements sont appliqués à Jésus.
Nous nous interrogeons parfois, inquiets de l’avenir de l’Église. Depuis la mondialisation, le développement du néo capitalisme qui suscite les inégalités, face à la mise en danger des démocraties mises à mal par l’islamisme radical, face également à la mise en danger de la planète qui nous ést pourtant confiée. ,Nous sommes dans un monde qui vit une crise depuis 50 ans, devant la difficulté de témoigner de notre foi de façon à être entendu et compris par nos enfants et ceux qui nous entourent, dans un monde sécularisé dans lequel le christianisme semble en peine pour se manifester, nous attendons Noël. Or Noël vient, Noël est là. Il n’y a donc plus besoin pour le christianisme de rechercher quels seront les élus qui assureront la mission qui consiste à sauver les nations de leurs errements, de chercher à quelle utopie confier nos espoirs. Jésus en effet est le Christ, celui qui a réalisé ce qu’il fallait faire pour que le salut soit accordé. A partir du point central de la résurrection de Jésus, le chemin du salut passera du Christ à ceux qui croient en lui, et qui, sauvés par la foi en sa mort, sont conviés à accomplir la mission qui leur est confiée.
La parole de Dieu est source de vie. Quand cette parole fait irruption, la mort est vaincue pour redonner naissance à la vie. Dieu par sa parole fait toute chose nouvelle. Le Christ est l’être nouveau. Sa naissance en nous est notre victoire Il ressuscite. Il nous ressuscite. C’est-à-dire qu’il nous remet debout quand nous tombons. A noël les jours ont raccourci. Après noël, la lumière revient comme avec le Christ, Sa lumière perce les ténèbres. Ayons confiance. Noël est la réponse attendue par ceux qui confie à Dieu le soin de donner un sens à leur vie quoi qu’il arrive.
Amen Hugues
[1] Pour renforcer sa foi en la naissance miraculeuse, Matthieu cite Esaïe 7, 14 et ss : Le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici la vierge concevra et mettra au monde un fils que l’on nommera Emmanuel, ». Le texte hébreu utilise le mot ahlma qui désigne une femme en âge d’être mariée. La septante traduira « bétoulah » utilisé pour désigner la vierge. C’est ce terme que reprendra la tradition.
Matthieu 25 v.1 à 13- la parabole des 10 vierges.
Il y a parfois dans les paroles de Jésus des paroles difficiles à entendre et même parfois dérangeantes. Cette parabole dite des 10 vierges en fait partie. Plusieurs éléments nous étonnent : Comment comprendre la venue d’un époux qui tarde tant et qui finit par arriver au milieu de la nuit ?
Comment comprendre que ces jeunes filles que Jésus appelle sages ou avisées refusent de partager leur huile ? Comment concilier la terrible sévérité du Seigneur qui ferme la porte, avec le message du Christ qui ne rejette pas celui qui vient à Lui ?
Ces paroles sont vraiment faites pour attirer notre attention et nous faire comprendre que nos pensées ne sont pas celles de Dieu.
Mais arrêtons-nous un instant au contexte de cette parabole :
Au début du chapitre précédent on voit les disciples très fiers de leur temple. Alors qu’ils font remarquer à Jésus la beauté de l’édifice, celui-ci répond par des paroles terribles : « tout cela sera détruit il ne restera pas pierre sur pierre « D’où la question des disciples : quand cela arrivera-t-il ? Et quels seront les signes ?
Jésus répond en commençant par les signes puis il parle du temps, à vivre, du temps à saisir, du temps du Royaume qui vient et qui est déjà là.
Tout les Paroles de Jésus sont centré sur le Royaume qui vient et qui s’inaugure par un temps de grâce. Nous sommes dans ce temps de la grâce et de l’alliance de Dieu avec les hommes, temps dans lequel Dieu veut appeler tous les hommes à Lui.
Mais Dieu seul est le maître de ce temps. C’est Lui seul qui en connaît le terme, c’est ce qu’il nous dit au ch. précédent « pour ce qui est du jour et de l’heure personne ne les connait, ni les anges dans les cieux, ni le Fils, personne sinon le Père. »
Et c’est là que se situe la parabole des 10 vierges. Ces 10 jeunes filles qui représentent des personnes qui ont déjà répondu à cet appel de Dieu puisque toutes se préparent, attendent, et espèrent la venue de l’époux qui n’est autre que le Christ.
Même si certaines ont été plus avisées, plus prudentes que d’autres, elles ont toutes prévu une plus ou moins longue attente puisqu’elles ont pris des lampes avec de l’huile. Toutes avaient de l’huile même les insensées (ou les folles selon les traductions) puisque lorsque l’époux arrive elles disent que leur lampe s’éteigne. Le problème c’est la quantité d’huile !
Alors que représente cette huile ? Dans la bible elle est utilisée comme symbole de bénédiction, c’est l’huile qui sert d’onction pour recevoir l’Esprit, c’est aussi parfois une huile pour la guérison.
Tant qu’il fait jour, tant que nous en avons l’opportunité, c’est le moment de recevoir cette huile de bénédiction, de l’entretenir, d’en faire provision. C’est ce qu’ont fait les sages, les prudentes, les avisées. Les autres « les insensées » se sont contentées d’avoir juste un peu d’huile pour tenir un moment, mais pas sur la durée. Elles pensaient peut-être que ça suffisait et que si la nuit tombait, il serait temps d’aller en acheter ou que quelqu’un leur en donnerait.
Le problème c’est que ce n’est pas possible.
Cette bénédiction qu’évoque ici l’huile, c’est comme une bonne santé spirituelle, c’est une bonne habitude de rencontrer Dieu, de veiller et de prier. C’est de l’espérance dans le cœur, c’est une capacité à aimer, c’est une vraie relation avec Dieu, construite peu à peu à force de lui ouvrir notre cœur à force de l’aimer et de le remercier comme celui qui nous donne la vie.
C’est plus facile de faire provision de tout cela tant qu’il fait jour nous dit Jésus dans la parabole, c’est-à-dire tant que la vie n’est pas trop dure, tant que des possibilités nous sont offertes, tant que l’on a l’esprit libre pour s’ouvrir à Dieu et se laisser construire par lui jour après jour.
Les insensées de la parabole se contentent de vivre leur foi, un peu au jour le jour en vivant sur leurs acquis de départ, sans renouvellement, avec le minimum vital. Le problème c’est que l’huile s’épuise.
La sagesse nous dit Jésus c’est de faire des réserves avant la nuit. Car lorsqu’il fait jour cette huile est disponible. Dieu donne sans compter. Il n’y a qu’à demander et puiser régulièrement à la source pour entretenir la lumière. « Notre Père céleste donne l’Esprit saint à ceux qui le leur demande » (Luc 11 v.13) Tant qu’on est en forme c’est le bon moment d’apprendre, de se saisir des dons de Dieu, d’entrer en relations avec les autres, et de réfléchir.
Le problème c’est que dans ces périodes où notre vie est relativement facile, il nous semble parfois que ce n’est pas une priorité. On a tant de choses à faire. Notre foi est là dans un coin de notre être et cela nous suffit.
Le problème c’est que si la nuit tombe nos réserves de foi d’espérance et d’amour sont vite épuisées. Et pourtant c’est là que nous avons encore plus besoin de la présence de Dieu à nos côtés. Au milieu des révoltes ou des souffrances nous avons besoin de nous sentir aimé, pardonner, compris.
La sagesse c’est donc de profiter des moments favorables pour faire réserve de cette huile de bénédiction qui nous aide à être disponible pour Dieu et d’apprendre à voir les signes de l’action de Dieu dans nos vies et dans le monde. On peut faire provision d’amour, de l’amour dont nous avons été aimés. Nous pouvons aussi faire provision de pardon, provision de louange.
Prendre sa lampe c’est donc bien. C’est vrai que nous sommes une source de lumière nous dit Jésus, et dans notre recherche quotidienne de Dieu nous recevons un peu d’Esprit Saint à mettre dans nos lampes. Mais si on n’a pas de réserve, si on ne renouvelle pas jour après jour, nos lampes finissent par s’éteindre et on ne tiendra pas jusqu’à la fin. On se retrouve comme sans lampe au milieu des ténèbres.
Jésus nous appelle donc à veiller. Veiller c’est se laisser trouver par Dieu, se rendre disponible à l’action de Dieu. Mais cela arrive à tout le monde de ne pas sentir la présence de Dieu à nos côtés et de s’endormir. Remarquons que 100% des jeunes filles de la parabole se sont endormies.
Alors qu’est-ce qui a fait la différence entre les deux catégories ? C’est que celles qui avaient des réserves de cette bonne huile ont été présentes au moment où l’époux est arrivé. Au moment opportun, elles avaient suffisamment d’huile. Alors elles étaient disponibles Elles n’ont pas manqué la rencontre avec l’époux.
Les autres un peu affolées ont cherché de l’aide auprès de leurs collègues mais il y a des choses qu’on ne peut pas partager : la foi ne se partage pas, l’espérance qui est en nous est propre à chacun. Il faut en avoir fait provision pour être prêt. Alors elles courent en acheter et elles manquent la rencontre avec l’époux. C’est pour cela qu’elles trouvent la porte fermée. Peut-être auraient-elles dû rester et demander de l’aide à Dieu ? Mais lorsqu’elles sont revenues Dieu n’était plus là.
Si nous voulons être prêts pour le grand rendez-vous il faut avoir su vivre des rendez-vous avec Dieu et ne pas se laisser surprendre. Donnons-nous du temps pour cela.
Heureusement Christ revient sans cesse nous interpeller .Il se tient à notre porte et frappe. Il ne met pas dehors celui qui vient à Lui.
Nous avons tous besoin de la grâce de Dieu et de sa bénédiction pour nous aider à tenir dans la durée car ne sommes-nous pas à la fois un peu prudents et un peu insensés (50-50 nous dit la parabole !)Est-ce donc que ces deux attitudes sont présentes en chaque croyant ? Sans doute, selon les moments de notre vie.
Dans ces temps de difficultés, pandémie, reconfinement, liberté de mouvement réduit, il important de :
Veillez et priez car vous ne savez ni l’heure ni le jour où la rencontre adviendra pour vous, pour moi. Il faut nous préparer à cette rencontre et le culte de l’église est un des lieux privilégiés pour nous y préparer, mais pas seulement : il y a les groupes de partage biblique, de prière, le culte personnel …etc. Jésus Christ est venu nous appeler à vivre des relations nouvelles avec les autres et avec Dieu, des rencontres qui nous font vivre avec une bonne réserve de bénédiction.
Amen Pierre
Novembre en Allemagne
texte biblique : Esaïe 40 versets 1 à 10
En Allemagne, le dimanche avant le premier jour de l'Avent (22 novembre 2020), c'est le "Dimanche des morts", quand on commémore ceux qui sont morts depuis un an. C'est différent du 2 novembre, "Jour de toutes âmes", où on pense à tous les défunts. L'avant-dernier dimanche de l'année chrétienne (15 novembre 2020) est le "Jour du deuil du peuple" où on fait mémoire des soldats morts en guerre. Entre ces deux dimanches, il y a le mercredi "Jour de repentance et de prière" (18 novembre 2020). Et bien sûr, il y a la Toussaint, le premier novembre, et la St. Martin, le 11 novembre, que nous connaissons tous.
Ainsi, le mois de novembre, mois où les dernières feuilles tombent et la première neige arrive, où bon nombre d'animaux se mettent en hibernation et d'autres s'envolent vers le Sud, où nous ressentons doublement le manque de lumière, car les jours raccourcissent de plus en plus et l'heure d'hiver retarde la sortie du travail d'une heure par rapport à l'heure d'été - ce mois d'automne est souvent synonyme de brouillard et de déprime. Avec les feuilles rouges - oranges - jaunes et "l'été de la St. Martin", avec ces jours de commémoration, nous nous tournons une dernière fois vers le passé, nous regrettons l'été, nos morts et ce que nous avons mal fait ou omis de faire, avant que l'hiver nous rattrape et nous fasse rentrer dans nos maisons et dans nous-mêmes. Certains sont à l'automne de leur vie et redoutent de ne pas voir le prochain printemps.
Cette année, la peur de la Covid 19 et le confinement accentuent le phénomène. Nous avons juste le droit d'aller travailler - sauf certaines activités - , d'acheter le plus nécessaire et de se faire soigner si besoin, mais pas de se rencontrer, de s'amuser, de voyager. Il y en a qui tombent plus ou moins gravement malade, il y en a qui en meurent. Dans les hôpitaux, c'est la catastrophe, dans les EHPAD, l'hécatombe. L'existence matérielle de bon nombre d'indépendants et de salariés est menacée.
Et dans le monde, il y a des guerres, en Ethiopie, en Haut-Karabagh et ailleurs. Le changement climatique est de plus en plus évident.
Notre joie de vivre a pris un sérieux coup depuis le printemps. L'isolement social, la peur, la dépression, le désespoir. Le désert, en somme.
Et c'est là que l'Avent commence. Le mot vient du Latin: ad-venit = il vient à (à quelqu'un, à un lieu), il arrive. Le verbe advenir est de la même famille que le mot avenir - le futur, ce qui est à venir; le mot avenue - voie par laquelle on arrive dans un lieu; mais aussi le mot aventure, qui implique oser quelque chose malgré l'incertitude d'un danger ou hasard éventuel, en tout cas un côté extraordinaire, qui sort de la routine.
L'Avent, c'est l'attente avant Noël, la naissance du Christ, lumière au moment du solstice d'hiver.
En Allemagne, une tradition voulait qu'on mange une oie engraissée pour la St. Martin puis pas de viande jusqu'à Noël, quand une deuxième oie serait consommée. Voilà d'où viennent toutes les spécialités pâtissières de l'Avent: Une nourriture riche en calories pour supporter le froid, délicieuse, qui intègre les fruits de l'automne, mais sans viande. (Maintenant on a gardé les spécialités et les oies, mais pas le jeûne.)
Jeûne partiel, purification, préparation intérieure et extérieure. Les chants allemands de la fin de l'année chrétienne - je vais vous en chanter un juste après - incitent à garder l'espoir, à veiller, à se tenir prêt pour l'arrivée du Seigneur. Le renouveau est déjà là. Les branches dénudées des arbres et arbustes portent déjà les bourgeons du printemps; sur les noisetiers, on voit les futurs chatons.
Mais comme les êtres vivants ont besoin du repos de l'hiver, nos âmes ont besoin d'un temps d'intériorité et de connexion à Dieu pour être fraîches et disponibles à l'accueil de Sa lumière au milieu de la nuit. Comme l'herbe qui fane, dans le texte biblique que nous avons lu, nous nous sommes dépouillés du deuil de nos morts et du passé en général, pour nous tourner vers l'avenir, qui pousse depuis les racines, la parole de Dieu, qui est notre origine et qui arrive.
Amen.
L'Eglise Protestante de Grenoble communique sur nos cultes téléphoniques
et conseille aux personnes intéressés d'aller voir sur notre site.
CULTE AU TEMPLE et en téléconférence :
2ème et 4ème dimanche de chaque mois à 10h15
PRIERE CONSISTORIALE, tous les mardi de 11 h 30 à 12 h 15
(Numéro: 01 84 14 15 17 et code 129152#)